wikipoemes
paul-verlaine

Paul Verlaine

alain-bosquet

Alain Bosquet

jules-laforgue

Jules Laforgue

jacques-prevert

Jacques Prévert

pierre-reverdy

Pierre Reverdy

max-jacob

Max Jacob

clement-marot

Clément Marot

aime-cesaire

Aimé Césaire

henri-michaux

Henri Michaux

victor-hugo

Victor Hugo

robert-desnos

Robert Desnos

blaise-cendrars

Blaise Cendrars

rene-char

René Char

charles-baudelaire

Charles Baudelaire

georges-mogin

Georges Mogin

andree-chedid

Andrée Chedid

guillaume-apollinaire

Guillaume Apollinaire

Louis Aragon

arthur-rimbaud

Arthur Rimbaud

francis-jammes

Francis Jammes


Devenir membre
 
 
auteurs essais
 

César Moro



Premier songe - Poéme


Poéme / Poémes d'César Moro





Les cils écumants des trésors lissent les palmes alliées du triomphe paré en poule de rocaille. Abasourdir n'est pas résoudre ni le souffle n'est la charpente préférée du juron glacial ou torride. Les lamentations eurent heu à tour de rôle pendant que le promeneur arpentait la dune solitaire au front affreux de la lune. Calciné fut le mot de passe pour les carnassiers en goguette. Si tu valses je hrai ma lettre en briques quand l'arbre à pain aura fleuri de tous ses pores le mot caroubier. Les relations mondaines de cet homme affublé de médailles étaient des pierres peintes aux devises lugubres. Le jour ! à ce seul mot le rire claqua de plus belle comme si la nuit avait mis bas six paniers de roses. Nous ne rirons plus assurèrent les belles de nuit appelées airelles. Les asphodèles étaient au grand complet veste en main. Les gants blancs sont comme les chats noirs invisibles à midi. Aucune couturière n'osait plus prendre ses fils à deux mains, il fallait d'abord endormir le propriétaire de la métairie le gros harponneur à cartouches d'acétylène. L'inondation eut heu au milieu de l'innocence générale, tout le monde comptait sur elle comme sur un événement choisi pour clore les pourparlers à peine commencés des incendiaires maîtres du heu. Il n'y eut qu'un cri : la soie ne vaut pas la chandelle. Mais j'abritais toujours cette hirondelle de l'hiver dernier emmitouflée dans de la toile d'araignée parlante. C'était un pur supplice, chaque mot venant s'écraser au palais pris d'assaut par les midinettes les plus en vue : celles qui réussiront à se tailler une robe dans la pluie. Rien ne pouvait m'égarer davantage que la voix sévère du couteau chancelant du jour. Tout n'était que prairies assaillies et rire démoniaque. Le bruit continuait de plus belle. Ce fut à ce moment qu'on jugea urgent de couper les oreilles aux habitants pacifiques de la bourgade et de les remplacer par de petits sacs de foin adaptables aux trous frais émoulus. Il ne pouvait plus être question de bruit. La nuit enfin muette dévorait à pleines dents la ripaille préférée des anges : les oreilles d'étourneau des sans-filistes bannis de la terre paradis des muets.



Oiseau-chat

Poisson-tigre

Mouche d'or-tige

Panthère à cygnes

Cou de colonne des solstices

Blé mûr à émeraudes

Airain à tête de louche en bouche à fleurs

A fleuves qui dansent

Tour à cascade en écaille

Éveil à midi de grappe

Orange d'ébène aux anges

A sac la rivière à viol

Echines

Chimères

On n'eut d'yeux qu'à vous taire

À subir la beauté rigoureuse

Nomme-toi

Liane lourde

Ou toi faveur de l'Asie

Nommez-vous à bout

Légèreté des hymnes

Tant que l'été fait la loi

Et les 36 bonheurs prévus

Voler tes jambes au temps les vilaines velours des joues Rosacée de pluie Plumet de ciel nue beauté Mais plus le silence plutôt

Tes branches ô roseau de famine fabuleux Victime d'or invicte

Victoire vitrée



11 janvier 1952





Contact - Membres - Conditions d'utilisation

© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.



César Moro
(1903 - 1956)
 
  César Moro - Portrait  
 
Portrait de César Moro


Biographie

Il naît à Lima le 19-VI1I-1903. Fils d'un médecin d'origine provinciale, le docteur Quispes Asin, qui meurt quand il n'a pas encore cinq ans. Pour subvenir à l'éducation de ses trois frères et lui, sa mère prend quelques pensionnaires, dont une vieille fille au pittoresque saugrenu, Maria Carreno, qui toute sa vie fournira à la mythologie du poète. Autres éléments de son enfance qu'il retenait : l

Bibliographie / Ouvres

l'ouvre de César Moro

mobile-img