Paul Verlaine

Alain Bosquet

Jules Laforgue

Jacques Prévert

Pierre Reverdy

Max Jacob

Clément Marot

Aimé Césaire

Henri Michaux

Victor Hugo

Robert Desnos

Blaise Cendrars

René Char

Charles Baudelaire

Georges Mogin

Andrée Chedid

Guillaume Apollinaire

Louis Aragon

Arthur Rimbaud

Francis Jammes


Devenir membre
 
 
 

Alfred de Musset

à mon ami edouard b. - Poéme


Poéme / Poémes d'Alfred de Musset





Tu te frappais le front en lisant
Lamartine,
Edouard, tu pâlissais comme un joueur maudit;
Le frisson te prenait, et la foudre divine,

Tombant dans ta poitrine,
T'épouvantait toi-même en traversant ta nuit.



Ah! frappe-toi le cœur, c'est là qu'est le génie.
C'est là qu'est la pitié, la souffrance et l'amour;
C'est là qu'est le rocher du désert de la vie,

D'où les flots d'harmonie,
Quand
Moïse viendra, jailliront quelque jour.



Peut-être à ton insu déjà bouillonnent-elles,
Ces laves du volcan, dans les pleurs de tes yeux.
Tu partiras bientôt avec les hirondelles,

Toi qui te sens des ailes
Lorsque tu vois passer un oiseau dans les deux.



Ah! tu sauras alors ce que vaut la paresse;
Sur les rameaux voisins tu voudras revenir.
Edouard,
Edouard, ton front est encor sans tristesse,

Ton cœur plein de jeunesse...
Ah! ne les frappe pas, ils n'auraient qu'à s'ouvrir!






Contact - Membres - Conditions d'utilisation

© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.



Alfred de Musset
(1810 - 1857)
 
  Alfred de Musset - Portrait  
 
Portrait de Alfred de Musset


Biographie / chronologie

1810

œuvres

SOUVENIRS ET TÉMOIGNAGES DE CONTEMPORAINS
(par ordre alphabétique)