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Albert Babinot



Biographie, ouvres de Albert Babinot


Poésie / Poémes d'Albert Babinot





Naissance: 1516
Décès: 1569

Albert Babinot, qui enseignait le droit romain à l'université de Poitiers fut, avec Jean Vernon et Philippe Vèron, l'un des « trois bons apostres », que Calvin, en 1534, à Poitiers, convertit, puis s'attacha et envoya prêcher çà et là la nouvelle doctrine, « exécuteurs de ses mandements, les boute-feux de la France, et les premiers auteurs du Schisme Français ».

Albert Babinot naquit en la ville de Poitiers. Comme la poésie est descendue du ciel on peut dire qu'il la fit remonter à sa source puisqu'il n'eut pour objet de la sienne que les choses célestes. Il appliqua son esprit à des sujets sérieux et composa La Christiade, en vers français qui ne sont pas à mépriser pour le temps et qui sont d'autant plus considérables que leur auteur ne laisse pas d'écrire d'un style assez coulant quoiqu'il fût éloigné de la cour. Et comme d'ordinaire les poètes de la religion prétendue réformée ont voulu paraître plus sages et plus modestes que les autres, du moins dans leurs écrits, je croirais volontiers par la lecture de ceux de Babinot qu'il fit profession de la croyance huguenote. Après avoir lu assez exactement les divers historiens de son temps je trouve qu'il se faisait appeler tantôt le « ministre » et tantôt le « bonhomme » comme un autre émissaire de Calvin et l'un des meilleurs amis de Babinot, Jean de Vernon, se faisait appeler le « ramasseur ».

Florimond de Rémond, dans son livre sur l'origine des hérésies, raconte que Babinot, séduit par les discours de Calvin, fut chargé par le réformateur de répandre l'hérésie dans le Midi et spécialement à Toulouse. Avant d'entreprendre son ouvre périlleuse de propagande, Babinot jugea prudent de se cacher sous un nom de guerre et se fit appeler Le Bonhomme ; mais Calvin et ses partisans continuèrent à le nommer de préférence Monsieur le Ministre, « parce que, dit Rémond, il avait été lecteur des Institutes en la Ministrerie (nom qu'on donnait à la salle où les professeurs de droit faisaient leurs cours). » Dreux de Radier (Bibl. du Poitou) dit que cette dénomination de ministrerie doit être prise dans un sens de dénigrement, de mépris pour cette école de droit à Poitiers car certains professeurs s'étaient faits les ministres de la nouvelle religion.

Albert Babinot opéra d'abord aux environs de Poitiers où on lui attribue la conversion de plusieurs personnes importantes. En 1536, il se trouvait à Agen ; de là il gagna Toulouse, où il enseigna peut-être le droit ; il était à Loudun en 1537, lorsque Calvin l'appela à Genève, le nomma diacre de la nouvelle Eglise et le renvoya à Toulouse. Babinot revint cependant à Poitiers, où on le voit lié étroitement avec l'élite intellectuelle de la ville. Le 30 décembre 1561, il signe une lettre adressée à Calvin par l'Eglise réformée de Poitiers pour lui demander un pasteur. Il vivait en 1567, car il fit insérer à cette date une ode à André Rivaudeau en tête de la Doctrine d'Epictète, stoïcien, imprimée à Poitiers en 1569. Passé cette date, on perd sa trace.
Florimond de Rémond dit encore que Babinot fut le premier diacre désigné par Calvin et que, dans les dernières années de sa vie, il s'était fait marchand de caques pour les harengs. Cette fin misérable d'Albert Babinot doit être considérée comme une fable pense Roman d'Amat.

Albert Babinot a laissé un livre de poèmes intitulé La Christiade contenant plusieurs sonnets chrétiens avec quelques odes et cantiques, imprimé à Poitiers, par Pierre et Jean Moynes en 1559 ; 2ème édition en 1560. C'est un petit in-16 d'environ 152 pages conservé à la Bibliothèque de l'Arsenal (cote B.L. 10 387), commençant par une dédicace en vers à Marguerite, duchesse de Berry, sour du roi Henri II, laquelle épousa le duc de Savoie à la fin 1559, et pouvait, sur cette simple dédicace, encourir le soupçon d'hérésie. La Christiade est aujourd'hui une rareté bibliographique.



 

Albert Babinot
(1516 - 1569)
Portrait de Albert Babinot