Achille Chavêe |
Terre de nage rouge au sang de vent prime au crime de pair avec hélas tournante de soleil et les bergers boivent les neiges éternelles fondues aux hanches des montagnes Trois fois rien pour la plaine exsangue aux ventouses de candélabres et les rochers camoufleurs jettent des pierres de silence Et moi qui n'ai jamais dit adieu à personne apprenez que je suis aussi en vous Celle que je ne reverrai plus jamais est en moi je ne lui ai pas dit adieu pour notre dernier regard embué de pleurs nous avions compris tous les deux Je verrai toujours son dernier regard dans l'éternité des hommes dans l'éternité des mères Elle a vécu vieille pour moi qui étais son enfant voilà maintenant que je suis parti loin d'elle et en elle est morte la vie Ici voilà son image de sainte dans mon souvenir Quand je retournerai dans son pays notre pays j'irai lui dire voilà maman je suis revenu je suis toujours votre enfant votre enfant fidèle qui jamais ne dit adieu à personne 25 mai 1937 |
Contact - Membres - Conditions d'utilisation
© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.
Achille Chavêe (1906 - 1969) |
|||||||||
|
|||||||||
Portrait de Achille Chavêe | |||||||||