Achille Chavêe |
Le vent travaille les nuages dans la grande ignorance sacrée de tout ce qui pourra en advenir Et la parole est aux nuages : et falaise et visage et continent perdu et colombe de paix survolant les vestiges et femmes aux croupes voluptueuses immenses déchirures incroyable empoignade de formes enlassement vertigineux de corps mouvances des désirs triomphe du péché qui se veut solitaire appas aux fugitives vérités au langage furtif aux certitudes imaginaires aux lambeaux indécis d'une ancienne patrie aux sillages opalins en l'océan du rêve Et toi qui ne crois plus en rien qui pleures prenant ombrage de tes pleurs regarde une dernière fois avant que de mourir dans les nuages le château merveilleux de ton premier amour A tous les échelons secrets de mes escapades spirituelles toujours le même nom d'André cogne à la vitre de ma destinée André Lorent le colonel André Breton le mage André de Balthazar André Tillicu la neige André Miguel aux lèvres nues Je ne pourrai jamais oublier ce prénom quel que soit mon radeau de misère dans une hypothétique éternité |
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Achille Chavêe (1906 - 1969) |
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Portrait de Achille Chavêe | |||||||||