Achille Chavêe |
Comme si l'autre rive n'était pas une femme comme si l'autre rive n'était pas notre victoire comme si l'autre rive n'était pas tous les secrets de la grande pyramide de notre vie de notre pyramide qui se promène un peu partout de notre partance qui s'effiloche un peu partout Voilà un cour que l'on fixe sur l'avenir avec quatre punaises cardinales Je ne déchire pas mes vêtements comme les prophètes toujours un peu ridicules et vieux et puis dites-moi ce que nous avons déchiré et puis dites-moi ce que nous aurions dû jeter dans [l'abîme et dites-moi les nécessités cardinales Nous n'avons pas peur de l'avenir nous n'avons pas peur de la beauté nous n'avons peur de rien ni des femmes ni des dieux vantardise nous n'avons pas peur de nous-mêmes je suis la pierre que le dernier gamin des rues lance avec sa fronde de quatre sous lance avec son cour de quatre sous et cent millions [d'amour Depuis longtemps je veux bien mourir au hasard qui ne se mouche avec les pieds l'orgueil comme un immense drapeau rouge sur [les barricades m'habite et se fait assez grand pour un amour immense des hommes des humbles des hommes des hommes Ce n'est pas le premier venu qui pourra nous vaincre l'orgueil d'avoir reconnu mes frères qui m'aideront [à détruire est en moi pour créer demain l'homme éternel [l'homme pur |
Contact - Membres - Conditions d'utilisation
© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.
Achille Chavêe (1906 - 1969) |
|||||||||
|
|||||||||
Portrait de Achille Chavêe | |||||||||