Achille Chavêe |
C'est au café du Bassin . à cent pas de chez moi que je tiens les propos sévères d'une inhumaine vérité que j'écris des poèmes criés sur une table d'infortune c'est là que je fuis mes fantômes que je retarde jusqu'au plus profond de la nuit le dramatique cri de ma clé introduite dans la serrure de la maison qui pleure Souvent ce sont les éléphants qui veulent bien communiquer à mes oreilles attentives les grands secrets de la savane ce sont les braves éléphants à la bonne et fidèle mémoire ils adorent les anecdotes ils viennent tout me raconter et le secret des autres bêtes et celui des sorciers velus et celui de la négresse nue qui s'est dressée sous l'Equateur criant la nuit dans l'énorme silence : je suis la femme que les dieux en devenir ont pénétrée de leur sexe géant pour que ton cour soit dans mon cour pour que tout s'accomplisse dans la douleur 30 décembre 1961. |
Contact - Membres - Conditions d'utilisation
© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.
Achille Chavêe (1906 - 1969) |
|||||||||
|
|||||||||
Portrait de Achille Chavêe | |||||||||