ode li - Ode

Je suis comblé je suis si haut, tout en mon corps d'homme respire

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Mais qui me tord et pénètre et renie...
Devant tes monts, au haut de toi, étreignant ton investiture

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Mais quoi me conjure et me parjure...

Je t'ai vaincu
Thibct superbe, ô mon poëme ! o mon émoi

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Je t'ai embrassé dans ta superbe

Autant qu'un homme peut jouir je me suis fondu dans ta glace

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Mais quoi me reste inquiétant à fuir...

Je suis très haut, je n'ai plus peur ; je suis devenu
Prince même.
Lama, et yak et neige et pic...

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Mais l'Autre qui me reste lointaine...

Te surmontant, te pénétrant, j'avais dessein, o diadème

De me couronner du monde-roi...
Je te saisis et je te tiens...
J'étais dominé par ton être

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Mais
J'avais conçu par ton amour de parvenir à la connaître

L'Autre, la joie ou l'avenir...
Je te possède, o mon objet !
Je t'ai vaincu o mon poème

Et l'autre s'enfuit et me sourit
De ce regard et de ce feu dans tout ce visage suprême

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Mais oii la trouver désormais

C'est fait, tout est fait, et j'attends. - j'ai dit tout est dit, et je meurs

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Mais qui songerait à la tuer...

Celle qu'on chasse et qu'on poursuit, celle qu'on désire et qu'on pleure,

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Mais qui la saurait accoutumer ?