wikipoemes
paul-verlaine

Paul Verlaine

alain-bosquet

Alain Bosquet

jules-laforgue

Jules Laforgue

jacques-prevert

Jacques Prévert

pierre-reverdy

Pierre Reverdy

max-jacob

Max Jacob

clement-marot

Clément Marot

aime-cesaire

Aimé Césaire

henri-michaux

Henri Michaux

victor-hugo

Victor Hugo

robert-desnos

Robert Desnos

blaise-cendrars

Blaise Cendrars

rene-char

René Char

charles-baudelaire

Charles Baudelaire

georges-mogin

Georges Mogin

andree-chedid

Andrée Chedid

guillaume-apollinaire

Guillaume Apollinaire

Louis Aragon

arthur-rimbaud

Arthur Rimbaud

francis-jammes

Francis Jammes


Devenir membre
 
 
auteurs essais
 

Théophile de Viau



Le matin - Poéme


Poéme / Poémes d'Théophile de Viau





L'aurore sur le front du jour
Sème l'azur, l'or et l'ivoire,
Et le soleil, lassé de boire,
Commence son oblique tour.



Ses chevaux, au sortir de l'onde,
De flamme et de clarté couverts,
La bouche et les naseaux ouverts,
Ronflent la lumière du monde.



La lune fuit devant nos yeux;
La nuit a retiré ses voiles;
Peu à peu le front des étoiles
S'unit à la couleur des cicux.



Déjà la diligente avette

Boit la marjolaine et le thym,

Et revient riche du butin

Qu'elle a pris sur le mont
Hymettc...



Je vois les agneaux bondissants
Sur ces blés qui ne font que naître;
Cloris, chantant, les mène paître,
Parmi ces coteaux verdissants.



Les oiseaux, d'un joyeux ramage,
En chantant semblent adorer
La lumière qui vient dorer
Leur cabinet et leur plumage.



La charrue écorche la plaine;
Le bouvier, qui suit les sillons,
Presse de voix et d'aiguillons
Le couple de boufs qui l'entraîne.



Alix apprête son fuseau;
Sa mère, qui lui fait la tâche,
Presse le chanvre qu'elle attache
A sa quenouille de roseau.



Une confuse violence
Trouble le calme de la nuit,
Et la lumière, avec le bruit,
Dissipe l'ombre et le silence.



Alidor cherche à son réveil
L'ombre d'Iris qu'il a baisée,
Et pleure en son âme abusée
La fuite d'un si doux sommeil.



Les bêtes sont dans leur tanière,
Qui tremblent de voir le soleil.
L'homme, remis par le sommeil,
Reprend son ouvre coutumière....



Cette chandelle semble morte,
Le jour la fait évanouir;
Le soleil vient nous éblouir :
Vois qu'il passe au travers la porte!



Il est jour : levons-nous,
Philis ;
Allons à notre jardinage,
Voir s'il est, comme ton visage,
Semé de roses et de lys.





Contact - Membres - Conditions d'utilisation

© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.

Théophile de Viau
(1590 - 1626)
 
  Théophile de Viau - Portrait  
 
Portrait de Théophile de Viau
mobile-img