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Théophile de Viau



Biographie, ouvres de Théophile de Viau


Poésie / Poémes d'Théophile de Viau





Naissance: 1590 Clairac, Agenois, Royaume de France
Décès: 25 septembre 1626 Paris, Royaume de France

Théophile de Viau, est un poète et dramaturge français.

Un amoureux peut-il mieux chanter le sommeil de sa belle que ne l'a fait Théophile dans ces stances ? Et cette odelette appelée « Solitude », c'est l'appel au plaisir et à la liberté en amour, c'est toute l'insolence, la nonchalance, la légèreté et l'ingénuité de ce poète qui fut le plus doué de son époque.

Né à Clairac dans une famille protestante, Théophile de Viau a suivi des études l'académie protestante de Saumur et à l'université de Leyde, où il a notamment fréquenté le poète Guez de Balzac. Il se joint ensuite, dans les années 1611-1613, à une troupe de théâtre ambulant, puis s'installe à Paris en 1615, où il mène joyeuse vie tout en devenant un brillant poète de cour. Alors qu'il est au service du comte de Candale, il prend part de 1615-16 au conflit qui oppose le parti auquel appartient son protecteur à Louis XIII et, surtout, à son favori, le comte de Luynes. Pardonné après la guerre, il reprend sa vie de brillant poète de cour. Entré en contact avec les idées épicuriennes du philosophe italien Giulio Cesare Vanini qui remettait l'immortalité de l'âme en cause, sa conversion au catholicisme ne l'empêche nullement, selon ses accusateurs et l'essentiel de la critique littéraire, de rester libertin d'esprit et de cour.

Théophile de Viau, poète français, né dans l'Agénois en 1596, mort en 1626, vient à Paris en 1610, s'y fait connaître par ses vers et par son esprit, puis il est exilé pour cause d'immoralité. Revenu en France, Louis XIII lui accorde une pension. Ayant écrit un ouvrage obscène, il est condamné à mort (bûcher). Sa peine est commuée en un bannissement de Paris. Adversaire de Malherbe, opposé au classicisme naissant, il a écrit des drames, des pièces satiriques, des sonnets et élégies où son admiration pour la nature en fera la coqueluche des romantiques, puis une référence pour Mallarmé.

Occitant huguenot né à Clairac, il est sous Louis XIII le personnage le plus en vue de la jeunesse dorée de la cour. Il est aussi le chef de file du clan libertin. C'est, en fait, un esprit libre, avide de plaisir, nonchalant, aventureux, insolent qui irrite et qui charme. Se débattant dans l'atmosphère d'intrigues et de complots de toutes sortes qui sévit sous Louis XIII, Théophile de Viau est plusieurs fois exilé. En proie à la violence froide des Jésuites qui ourdissent contre lui une procédure qui le verra brûler vif en effigie, il est arrêté, enfermé dans le cachot de Ravaillac où il attend son procès pendant deux ans. Il écrit une admirable ode au roi qui le gracie. Mais usé par une vie de débauche, il meurt un an après. Adolescent, il avait été à l'université le condisciple de Guez de Balzac avec qui il s'était lié d'amitié. Ils se brouillent bientôt. Violemment. Est-il téméraire d'évoquer à leur sujet l'amitié tumultueuse de Verlaine et de Rimbaud ? Quelques témoignages inciteraient à le penser. Son tfuvre, conçue, écrite à la hâte, témoigne d'un don exceptionnel, d'un tempérament généreux, puissant, naturellement audacieux, d'une originalité rare en ces temps où prévaut encore l'imitation qu'il condamne : « la règle me déplait », dit-il. Sa poésie s'enchante d'elle-même. C'est le plus « moderne » des poètes de son temps. Mallarmé, qui s'était constitué dans ses cahiers une anthologie personnelle, donnait à Théophile une place de premier rang.

Avec Malherbe, il est l'auteur le mieux connu du premier XVIIe siècle. Sa famille, huguenote, était de petite noblesse. Jacques de Viau, son père, avocat au parlement de Bordeaux, avait quitté sa charge au cours des querelles religieuses, et s'était retiré dans son domaine de Boussères, à trois lieues de Clairac en Agenais. C'est là que naquit Théophile, en 1590.
Ensuite : la première jeunesse aux bords de la Garonne ; les études aux collèges réformés de Nérac et de Montauban, à l'université de Bordeaux, à l'académie protestante de Saumur; l'université de Leyde, après la rupture avec le père : il s'était attaché, tel un capitaine Fracasse, à une troupe de comédiens. « La débauche des femmes et du vin faillit l'empiéter au sortir des écoles » nous dit-il dans son Histoire comique. (« empiéter » : prendre dans ses serres ; se dit du faucon). Ensuite encore : la destinée de l'écrivain à la solde de divers Grands de ce monde : Maurice de Nassau, le comte de Candale ... ; ses aventures amoureuses, son « libertinage », son exil en Angleterre (« sur ce qu'on fit entendre au Roi que le poète Théophile avait fait des vers indignes d'un Chrétien tant en croyance qu'en saletés »), sa dénonciation par le jésuite Garasse, son procès : jugé et condamné pour crime de lèse-majesté divine à faire amende honorable, pieds nus et la corde au cou, devant l'église Notre-Dame et à être ensuite brûlé vif en place de Grève, il le fut en effigie le 19 août 1623 ; découvert près de Saint-Quentin, il fut enfermé dans l'obscur cachot de la Conciergerie où avait été Ravaillac. Plus heureux qu'Estienne Durand, il échappa à la mort et se retira, banni à Chantilly chez un dernier protecteur, le Duc de Montmorency ; et sa fin prématurée, le 25 septembre 1626.
Le sonnet n'est pas l'arme poétique la plus efficace de Théophile.

La destinée de Théophile fut, on le sait, tragique : victime expiatoire d'une société rétablissant l'ordre après les années chaotiques de la Régence, dénoncé et poursuivi par le parti dévot emmené par le redoutable père Garasse comme athée et libertin, condamné à être brûlé en effigie et emprisonné pendant plus de deux ans dans un lugubre cachot de la Conciergerie, le poète, enfin libéré grâce à l'appui de ses protecteurs, devait mourir, épuisé par sa détention, quelques mois après son élargissement. Et l'on peut, naturellement, à juger de l'ouvre qu'il laissait derrière lui, se dire que fut assassiné là un des plus riches talents du siècle. Un des plus précoces, aussi, car, après avoir quitté son Sud-Ouest natal et avoir fait le voyage de Hollande comme poète à gages d'une troupe de comédiens d'abord, comme étudiant en médecine ensuite, il sut, devenu majordome du comte de Candale, se pousser rapidement à la cour, jusqu'à y devenir l'arbitre des élégances et le chef de file d'une jeunesse insouciante et tapageuse. Sa poésie ne fut pas pour rien dans son ascension sociale : reconnu comme poète de talent, il manifestait une indépendance d'écriture qui, tout en lui faisant prendre ses distances vis-à-vis de la réforme malherbienne, le distinguait aussi de la vieille tradition de la Pléiade. Refusant le principe de l'imitation pour laisser libre cours au génie naturel du poète, Théophile introduisait à une liberté d'inspiration et d'écriture, où s'exprimait une poétique moderne vite prise en compte par les esprits les plus libres et les talents les plus originaux, Saint-Amant, Boisrobert, Tristan, Scudéry, Mairet, et bien d'autres.
De ses vers de jeunesse - et notamment de cette « Solitude » qui reste une de ses pièces les plus célèbres - aux poèmes pathétiques écrits du fond de sa prison, Théophile développe un amour de la vie où l'on peut voir le fond de son tempérament et de sa philosophie. Accordant à la sensualité une valeur essentielle - que ses ennemis ne manqueront pas de juger scandaleuse -, il chante l'amour et la nature avec les mêmes accents personnels. Lyrique, satirique, gaillarde, nostalgique, cynique parfois, la poésie de Théophile ouvre toute grande la voie au sentiment et à l'imaginaire. Ce passionné de la vie, fataliste convaincu, y laisse voir une attirance paradoxale pour la beauté des matins et l'horreur des nuits. Chez lui, la vie et la mort sont toujours au travail, nimbant chaque expérience d'un désir de jouissance rendu plus fort par le sentiment du grand mouvement qui emporte tout. Douceur et frénésie, finesse et grossièreté, tranquillité et inquiétude, ingénuité et ironie, force et fragilité : la liberté de Théophile est riche de toutes les contradictions d'un tempérament qui mieux qu'aucun autre semble être en accord avec la modernité d'un temps lui-même contradictoire.

Depuis le XXe siècle, Théophile de Viau est défini comme un auteur baroque et libertin. Bien qu'un moment protégé du roi Louis XIII, il a vécu en exil et a été emprisonné : on lui reprochait, sur la base de poèmes obscènes qu'il avait écrits pour le Parnasse satyrique, d'avoir des mours homosexuelles et un esprit irréligieux.

Son athéisme lui attirera poursuites et persécutions. En 1619, il est exilé pour avoir composé des vers impies.

En 1623, il est condamné à être brûlé vif et trouve refuge à Chantilly chez le duc de Montmorency. Il est bientôt arrêté, alors qu'il tente de passer aux Pays-Bas. Emprisonné, il est à nouveau jugé et frappé, en 1625, de bannissement perpétuel. À sa sortie de prison, il est, une fois encore, accueilli par le duc de Montmorency.

Ouvres importantes

Pyrame et Thisbé, tragédie de 5 actes en alexandrins
Traité de l'immortalité de l'âme, traduction libre du Phédon de Platon qui alterne prose et vers
La Maison de Sylvie, suite de dix odes en hommage à ses derniers protecteurs
Ouvres complètes de Théophile, Tome I. Éd. M. Alleaume. Kraus reprint, 1995. (Première édition 1856).
Ouvres complètes de Théophile, Tome II. Éd. M. Alleaume. Kraus reprint, 1995. (Première édition 1855).
Études : Guido Saba, introduâdon à son édition des Ouvres poétiques, p. I-LXXXI. - Théophile de Viau, éd. Roger Duchêne, Paris-Seattle-Tûbingen, Biblio 17, 1991.


 

Théophile de Viau
(1590 - 1626)
 
  Théophile de Viau - Portrait  
 
Portrait de Théophile de Viau