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Saint-Pol-Roux



Biographie, ouvres de Saint-Pol-Roux


Poésie / Poémes d'Saint-Pol-Roux





Naissance: Marseille dans le quartier de Saint-Henri le 15 janvier 1861
Décès: Brest le 18 octobre 1940

Paul-Pierre Roux, dit Saint-Pol-Roux, est un poète symboliste français.

Saint-Pol-Roux est né le 15 janvier 1861 à Saint-Henri - de nos jours un quartier de Marseille - dans une famille d'industriels en produits céramiques. En 1872, à l'âge de 10 ans, il est envoyé au collège de Notre-Dame des Minimes à Lyon et en sortira en 1880 en tant que Bachelier ès Lettres. La même année, il s'engage pour un an dans l'armée. Sa première ouvre, Raphaëlo le pèlerin, drame en trois actes, montre son attirance pour le théâtre.

Son exil l'amènera d'abord à Bruxelles, avant qu'il ne trouve une retraite paisible dans les forêts d'Ardenne. C'est là, en toute tranquillité, qu'il terminera sa Dame à la faux. Après un court retour à Paris, Saint-Pol-Roux quitte la capitale définitivement en 1898. Il exécra rapidement la capitale pour son ostracisme et la médiocrité du milieu de la critique littéraire, qu'il ignora avec autant de superbe qu'elle le méconnut. Il s'installe ensuite avec sa femme à Roscanvel dans le Finistère, où naît sa fille Divine. La « chaumière de Divine » devenue trop petite, il s'installe à Camaret-sur-Mer et fait de la Bretagne le centre de gravité de son ouvre. Il profite des subsides que lui avait assurés un opéra, Louise, dont il avait rédigé pour Gustave Charpentier le livret. Il acheta en 1903 une maison de pêcheur surplombant l'océan, au-dessus de la plage de Pen-Had, sur la route de la pointe de Pen-Hir. Il la transforme en manoir à huit tourelles dont la maison formerait le centre et baptisa la demeure « Manoir du Boultous ». À la mort de son fils Coecilian, mort en 1914 près de Verdun, il le renommera « Manoir de Coecilian » dont on peut encore voir les ruines1. Face à la mer, l'homme est plus près de Dieu, disait-il.

Saint-Pol-Roux représente l'archétype du « poète oublié ». C'est à ce titre qu'André Breton lui dédie le recueil Clair de terre (ainsi qu'à « ceux qui comme lui s'offrent le magnifique plaisir de se faire oublier ») et que Vercors lui dédie Le Silence de la mer (« le poète assassiné »).

De son vivant même, son ouvre restait méconnue, pourtant il a été célébré aussi bien par les symbolistes (notamment Remy de Gourmont) que les surréalistes (qui donneront un banquet à la Closerie des lilas en son honneur en 1925, lequel tourna au pugilat et dont Saint-Pol-Roux s'enfuit, effrayé).

Maintenant il est tombé en désuétude, et sa poésie marquée par son époque symboliste n'est presque pas lue. À Camaret un maigre panneau accroché sur un mur indique, « manoir de Saint-Pol-Roux, prudence, des pierres peuvent se détacher », rien d'autre : Il n'y a que des ruines.

Mais de la poésie de Saint-Pol Roux bien des pierres peuvent encore se détacher et nous toucher en plein front.

Cette carriole qui passe sur les chemins creux du temps, gémit encore des mots de Saint-Pol Roux :

Allez bien doucement, car si petit qu'il soit de la taille d'un homme, ce meuble de silence renferme une foule sans nombre et rassemble en son centre plus de personnages et d'images qu'un cirque, un temple, un palais, un forum ; ne bousculez pas ces symboles divers pour ne pas déranger la paix d'un univers.

« Je suis une légende » pourrait-il dire de lui-même, lui qui adorait poser pour le futur. Il est devenu une légende autant par sa poésie que par le parcours étrange de son existence.

Ouvres

Raphaëlo le pèlerin, imprimerie de H. Olivier, Paris, 1879.
Sous le nom de Saint-Paul de Roux Raphaëlo le pèlerin, Pinet (Marseille) et Josserand (Lyon), 1880
Sous le nom de Paul Roux Maman!, Ollendorff, 1883
Garçon d'honneur, Ollendorff, 1883
Le Poète, Ghio, 1883
Un drôle de mort, Ghio, 1884
Rêve de duchesse, Ghio, 1884
La Ferme, Ghio, 1886
Sous le nom de Saint-Pol-Roux Bouc émissaire, s.n., 1889
L'âme noire du prieur blanc, Mercure de France 1893
Les Reposoirs de la procession, vol 1., Mercure de France, 1893
L'Épilogue des saisons humaines, Mercure de France 1893
La Dame à la faux, Mercure de France, 1899
Les Reposoirs de la procession, vol. I : La Rose et les épines du chemin, Mercure de France, 1901
Anciennetés, Mercure de France, 1903
Les Reposoirs de la procession, vol. II : De la colombe au corbeau par le paon, Mercure de France, 1904
Les Reposoirs de la procession, vol. III : Les Féeries intérieures, Mercure de France, 1907
Les Fééries intérieures, 1907
La Mort du Berger, Broulet, Brest, 1938, 69 p.
La Supplique du Christ, 1939.





 



Saint-Pol-Roux
(1861 - 1940)
 
  Saint-Pol-Roux - Portrait  
 
Portrait de Saint-Pol-Roux