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Peire d'Auvergne



Sirventès sur douze troubadours - Poéme


Poéme / Poémes d'Peire d'Auvergne





Peirc
Rogiers (c'est pour cela
Que je m'en prends d'abord à lui)
Chante l'amour.
Il a grand tort.
Bien mieux lui siérait un psautier.
Un chandelier au bout du bras,
Couronné d'une flamme droite.



Le second,
Giraut de
Borneil,

À la mine d'une outre flasque.

Sa figure, dans un miroir,

Ne vaut pas un fruit d'églantier.

Ses chansons ?
Chétives, minables.

Des chefs-d'ouvre pour vieille au puits !



En trois,
Bernard de
Ventadour.
Il ne vaut même pas
Bomeil.
Son père était un serviteur,
Tireur habile à l'arc d'aubour.
Sa mère ramassait le bois
Et chauffait le four du château.



En quatre,
Lémozi de
Brive,

Le jongleur le plus pleurnichard

Qui soit d'ici à
Bénévent.

Quand il chante on dirait, le pauvre.

Un pèlerin si maladif

Que pour un peu on le plaindrait.



En cinquième,
Guilhem de
Ribes,
Mauvais dehors comme dedans.
Enroué chronique.
Son chant
N'est qu'un couinement inaudible.
Un chien ferait mieux.
Ses yeux ?
Blancs,
Comme on voit aux statues d'argent.

Sixième :
Grimoart
Gausmar,
Vrai chevalier, troubadour pauvre,
Mauvais exemple.
C'est à tort
Qu'on lui offre de beaux habits.
Pourquoi se vouloir chevalier?
Les jeunes se feront jongleurs !



Septième :
Peire de
Monzon.

Le comte toulousain le comble

De présents.
En refuse-t-il ?

Jamais.
Quelle grossièreté !

Qui le vola fut bien courtois

De ne pas lui trancher au ras

Ce qui pend au devant des hommes !



Huitième :
Bemart de
Saissac.
Le seul métier où il excelle
Est celui de pompe à cadeaux.
Je l'estime moins qu'une crotte
Depuis qu'à messire
Bertrand
Il mendia un vieux manteau.

Neuvième : messire
Raimbaul.
Il se croit poète majeur.
Moi. je l'estime sans valeur.
Ses vers manquent de gaie chaleur. À tout prendre, je lui préfère
Un mendiant joueur de pipeau.



Le dixième est
Eble de
Saignes
Qui demeura pauvre d'amour
Bien qu'il chante coquettement.
C'est un prétentieux chicaneur.
On dit qu'il se loue d'un côté
Et pour deux sous se vend de l'autre.



Le onzième est
Gossalbo
Roitz.
Tant il est fat et fier de lui
Qu'il se prend pour un chevalier.
Mais il est si mal équipé
Qu'il n'a jamais battu personne.
Sauf à la fuite dératée.



Le douzième est un vieux
Lombard
Qui traite ses voisins de lâches
Quand lui-même tremble de peur.
Il compose des airs gaillards
Sur des mots pointus et bâtards.
On le nomme
Joli-Bellot.



Peire d'Auvergne chante bien
Tant les notes hautes que basses.
Ses mélodies sont de bon goût,
Le meilleur troubadour, c'est lui.
Sauf que ses vers sont si obscurs
Qu'on a du mal à le comprendre.



Fin du chant à l'outre à musique
Parmi jeux et rires, à
Puivert.







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Peire d'Auvergne
(1130 - 1190)
 
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Portrait de Peire d'Auvergne
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