wikipoemes
paul-verlaine

Paul Verlaine

alain-bosquet

Alain Bosquet

jules-laforgue

Jules Laforgue

jacques-prevert

Jacques Prévert

pierre-reverdy

Pierre Reverdy

max-jacob

Max Jacob

clement-marot

Clément Marot

aime-cesaire

Aimé Césaire

henri-michaux

Henri Michaux

victor-hugo

Victor Hugo

robert-desnos

Robert Desnos

blaise-cendrars

Blaise Cendrars

rene-char

René Char

charles-baudelaire

Charles Baudelaire

georges-mogin

Georges Mogin

andree-chedid

Andrée Chedid

guillaume-apollinaire

Guillaume Apollinaire

Louis Aragon

arthur-rimbaud

Arthur Rimbaud

francis-jammes

Francis Jammes


Devenir membre
 
 
auteurs essais
 

Paul Verlaine



Au bal - Poéme


Poéme / Poémes d'Paul Verlaine





Un rêve de cuisses de femmes
Ayant pour ciel et pour plafond
Les culs et les cons de ces dames
Très beaux, qui viennent et qui vont



Dans un ballon de jupes gaies

Sur des airs gentils et cochons ;

Et les culs vous ont de ces raies.

Et les cons vous ont de ces manchons !



Des bas blancs sur quels mollets fermes
Si rieurs et si bandatifs
Avec, en haut, sans fins ni termes
Ce train d'appas en pendentifs,



Et des bottines bien cambrées
Moulant des pieds grands juste assez
Mènent des danses mesurées
En pas vifs comme un peu lassés.



Une sueur particulière
Sentant à la fois bon et pas,
Foutre et mouille, et trouduculière.
Et haut de cuisse, et bas de bas.



Flotte et vire, joyeuse et molle.
Mêlée à des parfums de peau
A nous rendre la tête folle
Que les youtres ont sans chapeau.



Notez combien bonne ma place
Se trouve dans ce bal charmant :
Je suis par terre, et ma surface
Semble propice apparemment



Aux appétissantes danseuses
Qui veulent bien, on dirait pour
Telles intentions farceuses.
Tournoyer sur moi quand mon tour.



Ce, par un extraordinaire
Privilège en elles ou moi.
Sans me faire mal, au contraire,
Car l'aimable, le doux émoi



Que ces cinq cent mille chatouilles
De petons vous caracolant
A même les jambes, les

couilles,
Le ventre, la queue et le gland !



Les chants se taisent et les danses
Cessent.
Aussitôt les fessiers
De mettre au pas leurs charmes denses. Ô ciel ! l'un d'entre eux, tu t'assieds



Juste sur ma face, de sorte
Que ma langue entre les deux trous
Divins vague de porte en porte
Au pourchas de riches ragoûts.



Tous les derrières à la file
S'en viennent généreusement
M'apporter, chacun en son style.
Ce vrai banquet d'un vrai gourmand.



Je me réveille, je me touche :
C'est bien moi, le pouls au galop...
La nom de
Dieu de fausse couche !
Le nom de
Dieu de vrai salop !






Contact - Membres - Conditions d'utilisation

© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.



Paul Verlaine
(1844 - 1896)
 
  Paul Verlaine - Portrait  
 
Portrait de Paul Verlaine


Ouvres

Après une enfance à Metz, il fait ses études à Paris et trouve un emploi à l'Hôtel de Ville. Il fréquente les salons et cafés littéraires de la capitale et fait la connaissance de nombreux poètes célèbres de son époque. Ces rencontres l'incitent à composer lui aussi des vers. Verlaine est d'un caractère timide, et cette faiblesse est aggravée par des deuils familiaux : il se tourne alors vers la b

Chronologie


Biographie


mobile-img