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Paul Scarron



Biographie, ouvres de Paul Scarron


Poésie / Poémes d'Paul Scarron





Naissance: 4 juillet 1610 Paris
Décès: 6 octobre 1660 Paris

Paul Scarron est un écrivain français contemporain de Louis XIII dont l'ouvrage le plus connu est Le Roman comique.

Né d'une famille de la bonne bourgeoisie parisienne, Scarron n'est pas que l'auteur du « Roman comique » : il est aussi le chef de file incontesté de la poésie burlesque. A trois ans il perd sa mère, à vingt-huit il devient paralytique mais il ne perd pas sa bonne humeur, à 42 ans il épouse la jolie Françoise d'Aubigné qui, après la mort de Scarron, séduira Louis XIV et deviendra Mme de Maintenon. Le salon de Scarron est brillant, élégant, spirituel et fort gai. On s'y moque de tout et de rien. Scarron s'y moque aussi de lui-même : « Je ne ressemble pas mal à un Z, disait-il, j'ai les bras raccourcis aussi bien que les jambes et les doigts. Enfin je suis un raccourci de la misère humaine. » Il se nommera lui-même « le malade de la reine ». Elle le subventionnait. Pendant la fronde il écrira quelques-unes des mazarinades les plus audacieuses. Sa maison sera peuplée de gens défavorables à la cour et sa pension sera supprimée. Craignant la vindicte de Mazarin et rêvant de fonder une colonie en Amérique pour subvenir à ses besoins, Scarron songe alors à s'exiler, encouragé dans ce rêve par Mme de Sévigné et Segrais. Mais Scarron ne doit à l'Amérique que Françoise d'Aubigné, qui avait séjourné aux Antilles et de ce fait lui semblait être le guide idéal pour le conduire... Scarron vivra de la vente de ses livres, de la pension que lui donnait Fouquet et d'une entreprise de déchargeurs et de charretiers qui lui rapportait 6 000 livres par an. Ses satires trouvèrent grâce même auprès de Boileau.

Issu de la noblesse de robe, septième enfant de Paul Scarron, conseiller au Parlement de Paris à la cour de comptes, et de Gabrielle Goguetnote, il entre dans les ordres en 1629. Il vit au Mans de 1632 à 1640, dans l'entourage de l'évêque Charles de Beaumanoir et fréquente les salons provinciaux. En 1638, il est atteint d'une maladie qui finit par le rendre paralysé des jambes. Selon la légende, la cause aurait pu en être un bain dans l'eau glacée, durant le carnaval.

L'auteur du Roman comique n'est pas seulement le romancier d'un des romans les plus inventifs et les plus enlevés d'un siècle où le genre entre véritablement dans son âge moderne. Son ouvre dramatique compte également parmi les plus importantes du temps, représentant, entre Corneille et Molière, la meilleure illustration de la veine espagnole de la comedia. Il fut poète aussi, souvent de circonstance, payant de stances, d'épîtres, de sonnets, de chansons, les protections diverses qu'il ne cessait de solliciter auprès des grands. C'est que, cloué dans sa chaise de paralytique, le corps noué par la douleur, il ne lui restait guère que l'esprit pour pouvoir survivre. Et de l'esprit, Scarron en a, du bel esprit même, mais jamais dupe de lui-même, toujours enclin à la distance de la dérision et de l'ironie, ce qui l'entraîne souvent à la satire, à la polémique, voire au mauvais esprit : la fameuse mazarinade, contre le cardinal ministre, en est un bel exemple, où l'attaque vire carrément à la diffamation ordurière. Cet esprit mordant, il est à la base même du style dont Scarron est le véritable maître, et qui fait fureur à l'époque de la Fronde : le burlesque. Prenant ses distances avec toute forme de solennité, le burlesque établit une dissonance, un décalage, une rupture de ton, qui dégonfle toute hauteur, rabaisse toute prétention, inverse de façon paradoxale et provocante l'univers sérieux. Rien ne lui résiste, et pas même les gloires reconnues de l'Antiquité : Virgile et son Enéide en font ainsi les frais, travestis dans une parodie qui d'une certaine façon humanise la grande geste des dieux et des héros.

Car Scarron est de ces écrivains qui ont un sens aigu de la réalité : comme Saint-Amant, il sait voir les choses, et nombre de ses poèmes - comme nombre des pages de son roman - illustreraient facilement les scènes de la vie quotidienne qu'au même moment les peintres, notamment flamands, fixent sur la toile. Ainsi de l'évocation de la foire Saint-Germain, où défile tout un Paris populaire, joueurs, voleurs, jeunes dupes, qu'on dirait sortis de quelque tableau caravagesque. Ainsi aussi de ce portrait de femme laide, où l'évocation des dents - si souvent perles fines pour les poètes précieux - donne lieu à une vision férocement inversée. Et quand il s'agit de politique, la sagesse est encore dans la dérision sceptique d'un regard qui sait prendre la mesure des choses et des événements. Comme si, la tête tordue par le rhumatisme déformant et rejetée sur sa poitrine, Scarron ne pouvait regarder le monde que par en dessous, en captant une image qui, pour être insolite, n'en offre pas moins la plus élémentaire des vérités.

De 1632 à 1640, il vit au Mans où il devient secrétaire de l'évêque. A partir de 1638, paralysé par une terrible maladie, Paul Scarron est cloué à sa chaise, mais n'en garde pas moins une humeur plaisante. De retour à Paris, il vit de ses écrits et épouse, en 1652, Françoise d'Aubigné, de vingt-cinq ans sa cadette - et future Madame de Maintenon - avec qui il tiendra un salon réputé.
Scarron et son épouse Françoise d'Aubigné animèrent leur salon, le salon jaune , dans leur hôtel de Troyes situé dans le quartier du Marais, quartier qui devint le grand lieu des arts et des lettres pour les mondains et les intellectuels.



Ouvre

Scarron représente le genre burlesque dans la comédie du XVIIe siècle. En 1643, son Recueil de quelques vers burlesques est l'origine d'une vogue immense. Il publie ensuite Le Typhon (1644), puis de 1648 à 1652 le Virgile travesti, parodie de l'Énéide.

Ouvres, Paris, Toussainct Quinet, 1648-1651. Réunion factice de plusieurs ouvres de Scarron toutes parues chez le même éditeur avec leurs pages de titre et leurs privilèges respectifs : Typhon ou la gigantomachie, 1648 chez Toussaint Quinet ; La relation véritable de tout ce qui s'est passé en l'autre monde, au combat des parques et des poètes, sur la mort de Voitures et autres pièces burlesques, 1649 chez Toussaint Quinet ; Le Iodelet, 1648 chez Toussaint Quinet ; Les trois Dorotées, 1651 chez Toussaint Quinet ; L'héritier ridicule, 1650 chez Toussaint Quinet.

Étude :
Emile Magne, Scarron et son milieu, Paris, 1924.


 

Paul Scarron
(1610 - 1660)
 
  Paul Scarron - Portrait  
 
Portrait de Paul Scarron