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Moïse Amyraut



Sonnet xxix - Sonnet


Sonnet / Poémes d'Moïse Amyraut





Quand je repense au péché que je porte
Dedans le cour de son venin souillé ;
Comme un enfant d'un serpent tortillé
Et ennoùé, la frayeur me transporte.



Et m'est advis que sa maudite escorte,
Ce vieux
Dragon de ruses émaillé,
Pli dessus plis fièrement écaillé
Me va serrant d'une enlaceuse torte.



Mais en mon ame il héberge un penser
Qui la console, et semble qu'il luy die
Ne le crain point, il ne peut t'offenser,



Et l'un et l'autre a le chef ecrazé,
La dent rompue et le dos mibrisé,
Sois en ton
Dieu confidente et hardie.



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Moïse Amyraut
(1596 - 1664)
 
  Moïse Amyraut - Portrait  
 
Portrait de Moïse Amyraut
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