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Moïse Amyraut



Sonnet xx - Sonnet


Sonnet / Poémes d'Moïse Amyraut





Aux yeux du corps se presentoit la terre,
Et descouvrant son sein entrefendu
Monstroit de l'or en rayons espandu,
Et de l'argent qu'es veines elle serre.



L'oil de l'esprit plus net et qui moins erre
A bien juger d'un objet entendu,
Sans s'esblouïr fut droitement tendu,
Devers le ciel qui toute chose enserre ;



Il s'entr'ouvrit, et l'esprit estonné
Veid le
Seigneur d'Anges environné,
Qui luy tendoit la gloire de sa destre ;



Dont la beauté tellement le ravit,

Que
Roy du monde il ne voudrait pas estre,
Pour un rayon de cela qu'il y veid.



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Moïse Amyraut
(1596 - 1664)
 
  Moïse Amyraut - Portrait  
 
Portrait de Moïse Amyraut
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