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Moïse Amyraut



Je sçay, je sçay, mon ame le confesse - Sonnet


Sonnet / Poémes d'Moïse Amyraut





Je sçay, je sçay, mon ame le confesse
Que je t'ay trop, ô
Seigneur, offensé,
Elle s'en deult et mon cour oppressé
Pleure et gémit et se fond de détresse :



Mais si ton ire à la rigueur me presse,
Qu'en auras tu, mon
Seigneur, avancé ?
Esprouve, ô
Dieu, ton tonnerre eslancé
Dessus quelqu'un qui contre toy se dresse.



Je suis matté, et le mordant soucy,

Ainsi qu'un ver qui me picque et me ronge
Le cour, me fait implorer ta mercy ;



Enten mon cry, ne te montre endurcy, (Ce n'est ô
Dieu faintise ny mercy)
A l'affligé qui te reclame ainsi.



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Moïse Amyraut
(1596 - 1664)
 
  Moïse Amyraut - Portrait  
 
Portrait de Moïse Amyraut
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