wikipoemes
paul-verlaine

Paul Verlaine

alain-bosquet

Alain Bosquet

jules-laforgue

Jules Laforgue

jacques-prevert

Jacques Prévert

pierre-reverdy

Pierre Reverdy

max-jacob

Max Jacob

clement-marot

Clément Marot

aime-cesaire

Aimé Césaire

henri-michaux

Henri Michaux

victor-hugo

Victor Hugo

robert-desnos

Robert Desnos

blaise-cendrars

Blaise Cendrars

rene-char

René Char

charles-baudelaire

Charles Baudelaire

georges-mogin

Georges Mogin

andree-chedid

Andrée Chedid

guillaume-apollinaire

Guillaume Apollinaire

Louis Aragon

arthur-rimbaud

Arthur Rimbaud

francis-jammes

Francis Jammes


Devenir membre
 
 
auteurs essais
 

Marceline Desbordes-Valmore



Aux trois aimés - Poéme


Poéme / Poémes d'Marceline Desbordes-Valmore





De vous gronder je n'ai plus le courage,
Enfants ! ma voix s'enferme trop souvent
Vous grandissez, impatients d'orage ;
Votre aile s'ouvre, émue au moindre vent.
Affermissez votre raison qui chante ;
Veillez sur vous comme a fait mon amour ;
On peut gronder sans être bien méchante :
Embrassez-moi, grondez à votre tour.



Vous n'êtes plus la sauvage couvée.
Assaillant l'air d'un tumulte innocent ;
Tribu sans art, au désert préservée,
Bornant vos voux à mon zèle incessant :
L'esprit vous gagne, ô ma rêveuse école.
Quand il fermente, il étourdit l'amour.
Vous adorez le droit de la parole :
Anges, parlez, grondez à votre tour.



Je vous fis trois pour former une digue
Contre les flots qui vont vous assaillir :
L'un vigilant, l'un rêveur, l'un prodigue.
Croissez unis pour ne jamais faillir,
Mes trois échos ! l'un à l'autre, à l'oreille,
Redites-vous les cris de mon amour ;



Si l'un s'endort, que l'autre le réveille ;
Embrassez-le, grondez à votre tour !

Je demandais trop à vos jeunes âmes ;



Tant de soleil éblouit le printemps !

Les fleurs, les fruits, l'ombre mêlée aux flammes,

La raison mûre et les joyeux instants,

Je voulais tout, impatiente mère,

Le ciel en bas, rêve de tout amour ;

Et tout amour couve une larme amère :

Punissez-moi, grondez à votre tour.



Toi, sur qui
Dieu jeta le droit d'aînesse,
Dis aux petits que les étés sont courts ;
Sous le manteau flottant de la jeunesse,
D'une lisière enferme le secours !
Parlez de moi, surtout dans la souffrance ;
Où que je sois, évoquez mon amour :
Je reviendrai vous parler d'espérance ;
Mais gronder... non : grondez à votre tour !



Contact - Membres - Conditions d'utilisation

© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.

Marceline Desbordes-Valmore
(1786 - 1859)
 
  Marceline Desbordes-Valmore - Portrait  
 
Portrait de Marceline Desbordes-Valmore

Biographie / Ouvres

Née à Douai en 1786, elle devient chanteuse puis comédienne et elle épouse en 1817 un certain Valmore, acteur dont elle fera passer le nom à la postérité.

Chronologie


mobile-img