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Léon Bloy



Biographie, ouvres de Léon Bloy


Poésie / Poémes d'Léon Bloy





Naissance: 11 juillet 1846 à Notre-Dame-de-Sanilhac
Décès: 3 novembre 1917 à Bourg-la-Reine

Léon Bloy, est un romancier et essayiste français.

Il est le deuxième des sept garçons de Jean-Baptiste Bloy, fonctionnaire des Ponts et Chaussées et franc-maçon, et d'Anne-Marie Carreau, une ardente catholique.

Écrivain français né à Périgueux en 1846, dans une famille modeste, mort à Bourg-la-Reine en 1917. Sa vie n'est qu'un long combat mené au milieu d'une effroyable misère que retrace en partie son livre Le Désespéré (1886), La Femme pauvre (1897) : sur ses quatre compagnes, deux meurent, l'une devient folle, la dernière, qu'il épouse, met au monde quatre enfants dont seulement deux survivent. Catholique converti, il est, dans ses positions, d'une intransigeance extrême, provoquant une adversité qui ne le lâche jamais. Ses articles, où il dénonce le matérialisme de son époque qu'il voudrait « sacraliser » davantage (il veut notamment faire canoniser Christophe Colomb, le « révélateur du globe ») sont d'une telle violence qu'il est renvoyé de tous les journaux auxquels il collabore. Quand il emprunte de l'argent, il ne remercie jamais : lui-même se désigne comme un « mendiant ingrat ». À tel point qu'une véritable conspiration du silence entoure son ouvre de son vivant, malgré son style, d'une rare vigueur et aux échos fréquemment mystiques. Les dernières années de sa vie sont plus paisibles : son talent reconnu, le « pèlerin de l'absolu » s'éteint, entouré de disciples.

Ses études au lycée de Périgueux sont médiocres : retiré de l'établissement en classe de quatrième, il continue sa formation sous la direction de son père, qui l'oriente vers l'architecture. Bloy commence à rédiger un journal intime, s'essaie à la littérature en composant une tragédie, Lucrèce, et s'éloigne de la religion. En 1864, son père lui trouve un emploi à Paris. Il entre comme commis au bureau de l'architecte principal de la Compagnie ferroviaire d'Orléans. Médiocre employé, Bloy rêve de devenir peintre et s'inscrit à l'École des Beaux-Arts. Il écrit ses premiers articles, sans toutefois parvenir à les faire publier, et fréquente les milieux du socialisme révolutionnaire et de l'anticléricalisme.

Sa vie bascule à nouveau en 1877. Il perd ses parents, effectue une retraite à la Grande Trappe de Soligny (première d'une série de vaines tentatives de vie monastique), et rencontre Anne-Marie Roulé, prostituée occasionnelle, qu'il recueille, et convertit, en 1878. Rapidement, la passion que vivent Bloy et la jeune femme se meut en une aventure mystique, accompagnée de visions, de pressentiments apocalyptiques et d'une misère absolue puisque Bloy a démissionné de son poste à la Compagnie des chemins de fer du Nord.

C'est dans ce contexte passablement exalté que Bloy rencontre l'abbé Tardif de Moidrey, qui l'initie à l'exégèse symbolique durant un séjour à La Salette, avant de mourir brusquement. L'écrivain dira plus tard de ce prêtre qu'il tenait de lui « le meilleur » de ce qu'il possédait intellectuellement, c'est-à-dire l'idée d'un « symbolisme universel », que Bloy allait appliquer à l'histoire, aux évènements contemporains et à sa propre vie. Dès cette époque, il écrit Le Symbolisme de l'Apparition (posthume, 1925). Bloy sera associé à certains influences qui s'exprimeront dans les mouvements les plus extrêmes du traditionalisme catholique, fortement imprégnés d'une pseudo-eschatologie étroitement liée aux apparitions suspectes entourant l'affaire de la Salette, influences que l'on retrouvera, entre autres, dans Le Salut par les Juifs, signées par une ambivalence constante entre le Christ et l'Antéchrist.

De son ouvre, on retient surtout la violence polémique, qui explique en grande partie son insuccès, mais qui donne à son style un éclat, une force et une drôlerie uniques. Pour autant, l'inspiration de Bloy est avant tout religieuse, marquée par la recherche d'un absolu caché au-delà des apparences historiques. Tout, selon Bloy, est symbole : reprenant le mot de saint Paul, il ne cesse d'affirmer que « nous voyons toutes choses dans un miroir », et que c'est précisément la mission de l'écrivain que d'interroger ce « grand miroir aux énigmes ». Certains voient en Bloy un anarchiste de droite ou « le modèle des pamphlétaires de droite », « récupération » dénoncée par Michèle Touret5. Opposé à l'antisémitisme, il écrit cependant : « La Race d'où la Rédemption est sortie. porte visiblement les péchés du Monde. [et] ne fut conservée dans la plus parfaite ignominie que parce qu'elle est invinciblement la race d'Israël, c'est-à-dire du Saint-Esprit, dont l'exode sera le prodige de l'Abjection » ; ou encore : « Les Juifs ne se convertiront que lorsque Jésus sera descendu de sa Croix, et précisément Jésus ne peut en descendre que lorsque les Juifs se seront convertis. »

Ouvres

Essais:

La Méduse-Astruc, 1875, 17 p., réédition Mercure de France, octobre 1902
Le Révélateur du globe, préface de Barbey d'Aurevilly, Paris, A.Sauton, 1884 [lire en ligne]
Propos d'un entrepreneur de démolitions (1884)
Un brelan d'excommunié, éd. Savine (1889) [lire en ligne]
Christophe Colomb devant les taureaux (1890) [lire en ligne]
Le Salut par les Juifs, Paris A. Demay (1892) [lire en ligne]
Léon Bloy devant les cochons (1894)
La Chevalière de la mort (1896)
Je m'accuse (1899)
Le Fils de Louis XVI, Mercure de France (1900)
Exégèse des lieux communs (1902) réédition: coll. Idées, Paris, Gallimard, (1968); Rivages Poche (2005) ( Téléchargement format PDF)
Belluaires et porchers (1905), réédition Sulliver (1997) [lire en ligne]
L'Épopée byzantine et Gustave Schlumberger, (1906), éd. de la Nouvelle revue

¤ La Résurrection de Villiers de L'Isle-Adam (1906)
Vie de Mélanie écrite par elle même (1912)

¤ Le Salut par les Juifs, édition nouvelle, revue et modifiée par l'auteur (Joseph Victorien, 1906)
Le Sang du pauvre, Paris, Juvent (1909)
Les dernière colonnes de l'Église (1903) [lire en ligne]
Celle qui pleure, Mercure de France (1908) [lire en ligne]
Sur la tombe de Huysmans, (1913), coll. des Curiosités littéraires [lire en ligne]
L'Âme de Napoléon (1912)
Exégèse des lieux communs, nouvelle série, (1913)
Nous ne sommes pas en état de guerre - 1914-1915, (1915) Paris, Maison du Livre ; Frontispice de Auguste Leroux ;
Jeanne d'Arc et l'Allemagne (1915) [lire en ligne]
Méditations d'un solitaire en 1916 (1917) [lire en ligne]
Dans les ténèbres (1918) (posthume)
Le Symbolisme de l'apparition, Le mercier, (1925) (posthume)
Les Funérailles du naturalisme, (2001) (posthume), éd. Moderne Aux Belles lettres

Romans

Le Désespéré (1887), réédition en 2010 par Garnier-Flammarion avec une introduction, une notice, des notes et un dossier de Pierre Glaudes
La Femme pauvre (1897), nouvelle édition 1999, Le Carrousel




 

Léon Bloy
(1846 - 1917)
 
  Léon Bloy - Portrait  
 
Portrait de Léon Bloy