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Jules Laforgue



Philomèle et progné - Fable


Fable / Poémes d'Jules Laforgue





Autrefois
Progné l'hirondelle,

De sa demeure s'écarta.

Et loin des villes s'emporta
Dans un bois où chantoit la pauvre
Philomèle. «
Ma sour, lui dit
Progné, comment vous portez-vous?
Voici tantôt mille ans que l'on ne vous a vue :
Je ne me souviens point que vous soyez venue.
Depuis le temps de
Thrace, habiter parmi nous.

Dites-moi, que pensez-vous faire?
Ne quitterez-vous point ce séjour solitaire?



-
Ah! reprit
Philomèle, en est-il de plus doux? »
Progné lui repartit : «
Eh quoi? cette musique,

Pour ne chanter qu'aux animaux,

Tout au plus à quelque rustique?
Le désert est-il fait pour des talents si beaux?
Venez faire aux cités éclater leurs merveilles.

Aussi bien, en voyant les bois.
Sans cesse il vous souvient que
Térée autrefois,

Parmi des demeures pareilles,
Exerça sa fureur sur vos divins appas.

-
Et c'est le souvenir d'un si cruel outrage

Qui fait,' reprit sa sour, que je ne vous suis pas.
En voyant les hommes, hélas!
Il m'en souvient bien davantage. »






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Jules Laforgue
(1860 - 1887)
 
  Jules Laforgue - Portrait  
 
Portrait de Jules Laforgue


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Biographie jules laforgue

«Pendant une période de vie très modeste dans sa famille, vie devenue dure avec les soucis d'argent, Jules Laforgue, né à Montevideo, en 1860, sentit s'éveiller son esprit aux chefs-d'ouvres des Musées de Paris et aux longues lectures dans le jardin du Luxembourg; il aima d'abord Taine, Renan, Huysmans, puis alla vers Bourget, dont l'analyse inquiète et naïve l'attirait. Son ambition de la vingtiè

Orientation bibliographique / Ouvres

L'art de Laforgue occupe une place unique dans la poésie française. En effet, on retrouve chez lui une fusion rare entre l'expression de la mélancolie la plus vive et un ton ironique, parfois trivial (comme dans La Chanson du petit hypertrophique) qui, sous d'autres plumes, serait tombé dans le prosaïsme. Parfois aussi, lorsque Laforgue évoque des sujets aussi graves que la question du libre arbit

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