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Jules Laforgue



La vie qu'elles me font mener - Poéme


Poéme / Poémes d'Jules Laforgue





Pas moi, despotiques
Vénus

Offrant sur fond d'or le
Lotus

Du
Mal, coiffées à la
Titus !
Pas moi,
Circécs
Aux yeux en grand deuil violet comme des pensées !

Pas moi, binious
Des
Papesses des blancs
Champs-Elysées des fous,

Qui vous relayez de musiques

Par le calvaire de techniques

Des sacrilèges domestiques!

Le mal m'est trop ! tant que l'Amour
S'échange par le temps qui court
Simple et sans foi comme un bonjour.
Des jamais franches

À celles dont le
Sort vient le poing sur la hanche,
Et que s'éteint

La
Rosace du
Terrpîe, à voir, dans le satin,
Ces sexes livrés à la grosse
Courir, en valsant, vers la
Fosse
Commune des
Modernes
Noces.

O
Rosace ! leurs charmants yeux
C'est des vains cadrans d'émail bleu



Qui marquent l'heure que l'on veut,
Non des pétales,
De ton
Soleil des
Basiliques
Nuptiales
I

Au premier mot,
Peut-être (on est si distinguée à fleur de peaul)
Elles vont tomber en syncope
Avec des regards d'antilope; -
Mais tout leur être est interlope!

Tu veux pas fleurir fraternel?

C'est bon, on te prendra tel quel,

Petit mammifère usuel
I
Même la blague
Me chaut peu de te passer au doigt une bague.

-
Ohl quel grand deuil,
Pourtant! leur ferait voir leur frère d'un autre oil!

Voir un égal d'amour en l'homme

Et non une bête de somme

Là pour lui remuer des sommes !

Quoi ? vais-je prendre un air géant,

Et faire appeler le
Néant ?

Non, non; ce n'est pas bienséant.

Je me promène
Parmi les sommités des colonies humaines ;

Du bout du doigt
Je feuillette les versions de l'Unique
Loi,
Et je vivotte, et m'inocule
Les grands airs gris du crépuscule,
Et j'en garule! et j'en garule!






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Jules Laforgue
(1860 - 1887)
 
  Jules Laforgue - Portrait  
 
Portrait de Jules Laforgue


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Biographie jules laforgue

«Pendant une période de vie très modeste dans sa famille, vie devenue dure avec les soucis d'argent, Jules Laforgue, né à Montevideo, en 1860, sentit s'éveiller son esprit aux chefs-d'ouvres des Musées de Paris et aux longues lectures dans le jardin du Luxembourg; il aima d'abord Taine, Renan, Huysmans, puis alla vers Bourget, dont l'analyse inquiète et naïve l'attirait. Son ambition de la vingtiè

Orientation bibliographique / Ouvres

L'art de Laforgue occupe une place unique dans la poésie française. En effet, on retrouve chez lui une fusion rare entre l'expression de la mélancolie la plus vive et un ton ironique, parfois trivial (comme dans La Chanson du petit hypertrophique) qui, sous d'autres plumes, serait tombé dans le prosaïsme. Parfois aussi, lorsque Laforgue évoque des sujets aussi graves que la question du libre arbit

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