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Jules Laforgue



Complainte des grands pins dans une villa abandonnée - Poéme


Poéme / Poémes d'Jules Laforgue





Tout hier, le soleil a boudé dans ses brumes.
Le vent jusqu'au matin n'a pas décoléré.
Mais, nous point des coteaux là-bas, un oil sacré
Qui va vous bousculer ces paquets de bitume !

-
Ah ! vous m'avez trop, trop vanné,
Bals de diamants, hanches roses ;

Et, bien sûr, je n'étais pas né
Pour ces choses.

-
Le vent jusqu'au matin n'a pas décoléré.

Oh ! ces quintes de toux d'un chaos bien posmume,

-
Prés et bois vendus !
Que de gens,
Qui me tenaient mes gants, serviles,
A cette heure, de mes argents,

Font des piles !

-
Délayant en ciels bas ces paquets de bitume
Qui grimpaient talonnés de noirs
Misérérés !

-
Elles, coudes nus dans les fruits,
Riant, changeant de doigts leurs bagues ;

Comme nos plages et nos nuits
Leur sont vagues !

-
Oh ! ces quintes de toux d'un chaos bien posthume.
Chantons comme
Memnon, le soleil a filtré,

-
Et moi, je suis dans ce lit cru
De chambre d'hôtel, fade chambre,
Seul, battu dans les vents bourrus

De novembre.

-
Qui, consolant des vents les noirs
Misérérés,
Des nuages en fuite éponge au loin l'écume.

-
Berthe aux sages yeux de lilas,
Qui priais
Dieu que je revinsse.
Que fais-tu, mariée là-bas.

En province ?

-
Memnons, ventriloquons ! le cher astre a filtré
Et le voilà qui tout authentique s'exhume !

-
Oh ! quel vent ! adieu tout sommeil ;
Mon
Dieu, que je suis bien malade !
Oh ! notre croisée au soleil

Bon, à
Bade.

-
Il rompt ses digues ! vers les grands labours qui

fument !
Saint
Sacrement ! et
Labarum des
Nox iro !

-
Et bientôt, seul, je m'en irai,
A
Montmartre, en cinquième classe,
Loin de père et mère, enterrés
En
Alsace.






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Jules Laforgue
(1860 - 1887)
 
  Jules Laforgue - Portrait  
 
Portrait de Jules Laforgue


Biographie jules laforgue

«Pendant une période de vie très modeste dans sa famille, vie devenue dure avec les soucis d'argent, Jules Laforgue, né à Montevideo, en 1860, sentit s'éveiller son esprit aux chefs-d'ouvres des Musées de Paris et aux longues lectures dans le jardin du Luxembourg; il aima d'abord Taine, Renan, Huysmans, puis alla vers Bourget, dont l'analyse inquiète et naïve l'attirait. Son ambition de la vingtiè

Orientation bibliographique / Ouvres

L'art de Laforgue occupe une place unique dans la poésie française. En effet, on retrouve chez lui une fusion rare entre l'expression de la mélancolie la plus vive et un ton ironique, parfois trivial (comme dans La Chanson du petit hypertrophique) qui, sous d'autres plumes, serait tombé dans le prosaïsme. Parfois aussi, lorsque Laforgue évoque des sujets aussi graves que la question du libre arbit

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