wikipoemes
paul-verlaine

Paul Verlaine

alain-bosquet

Alain Bosquet

jules-laforgue

Jules Laforgue

jacques-prevert

Jacques Prévert

pierre-reverdy

Pierre Reverdy

max-jacob

Max Jacob

clement-marot

Clément Marot

aime-cesaire

Aimé Césaire

henri-michaux

Henri Michaux

victor-hugo

Victor Hugo

robert-desnos

Robert Desnos

blaise-cendrars

Blaise Cendrars

rene-char

René Char

charles-baudelaire

Charles Baudelaire

georges-mogin

Georges Mogin

andree-chedid

Andrée Chedid

guillaume-apollinaire

Guillaume Apollinaire

Louis Aragon

arthur-rimbaud

Arthur Rimbaud

francis-jammes

Francis Jammes


Devenir membre
 
 
auteurs essais
 

Jean de La Fontaine



élégie sixième - Élégie


Élégie / Poémes d'Jean de La Fontaine





Vous demandez,
Iris, ce que je fais :

Je pense à vous, je m'épuise en souhaits.

Etre privé de les dire moi-même,

Aimer beaucoup, ne point voir ce que j'aime,

Craindre toujours quelque nouveau rival,

Voilà mon sort.
Est-il tourment égal ?

Un amant libre a le
Ciel moins contraire :

Il peut vous rendre un soin qui vous peut plaire ;

Ou, s'il ne peut vous plaire par des soins,

Il peut mourir à vos pieds tout au moins.

Car je crains tout ; un absent doit tout craindre ;

Je prends l'alarme aux bruits que j'entends feindre :

On dit tantôt que votre amour languit ;

Tantôt qu'un autre a gagné votre esprit.

Tout m'est suspect ; et cependant votre âme

Ne peut si tôt brûler d'une autre flamme :

Je la connais ; une nouvelle amour

Est chez
Iris l'ouvre de plus d'un jour.

Si l'on m'aimait, je suis sûr que l'on m'aime ;

Mais m'aimait-on ?
Voilà ma peine extrême.

Dites-le-moi, puis le recommencez.

Combien ? cent fois ?
Non, ce n'est pas assez :

Cent mille fois ?
Hélas ! c'est peu de chose.

e vous dirai, chère
Iris, si je l'ose,
Qu'on ne le croit qu'au milieu des plaisirs
Que l'hyménée accorde à nos désirs.
Même un tel soin là-dessus nous dévore,
Qu'en le croyant on le demande encore.

Mais c'est assez douter de votre amour :
Doutez-vous point du mien à votre tour ?
Je vous dirai que toujours même zèle,
Toujours ardent, toujours pur et fidèle,
Règne pour vous dans le fond de mon cour.
Je ne crains point la cruelle longueur
D'une prison où le sort vous oublie,
Ni les vautours de la mélancolie ;
Je ne crains point les languissants ennuis,
Les sombres jours, les inquiètes nuits,
Les noirs moments, l'oisiveté forcée,
Ni tout le mal qui s'offre à la pensée
Quand on est seul, et qu'on ferme sur vous
Porte sur porte, et verrous sur verrous.
Tout est léger.
Mais je crains que votre âme
Ne s'attiédisse et s'endorme en sa flamme,
Ou ne préfère, après m'avoir aimé,
Quelque amant libre à l'amant enfermé.



FIN
DES ÉLÉGIES






Contact - Membres - Conditions d'utilisation

© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.



Jean de La Fontaine
(1621 - 1695)
 
  Jean de La Fontaine - Portrait  
 
Portrait de Jean de La Fontaine


Bibliographie

8 juillet 1621.
Naissance et baptême de Jean de La Fontaine. (Paroisse de Château-Thierry.) Son père est Charles de La Fontaine, conseiller du roi et maître des eaux et forêts, fils de bourgeois champenois. Sa mère est Françoise Pidoux de bonne maison poitevine, veuve remariée.

Biographie / Ouvres

Jean de La Fontaine passe ses premières années à Château-Thierry dans l'hôtel particulier que ses parents, Charles de La Fontaine, Maître des Eaux et Forêts et Capitaine des Chasses du duché de Château-Thierry, et Françoise Pidoux, fille du bailli de Coulommiers, ont acheté en 1617 au moment de leur mariage. Le poète gardera cette maison jusqu'en 1676. Classée monument historique en 1886, la demeu

mobile-img