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Jean de La Fontaine

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COMMENT LA FONTAINE TRAVAILLAIT


Poésie / Poémes d'Jean de La Fontaine





Le seul manuscrit autographe un peu étendu que nous ayons d'une ouvre poétique de La Fontaine est celui des deux premiers actes de sa tragédie Achille. Il est couvert de ratures; presque tous les vers y sont biffés, mais ceux qui les remplacent ne valent pas mieux. Sans doute parce qu'il doutait de lui-même, La Fontaine, avant d'aborder le troisième acte, a soumis son manuscrit à Maucroix. Celui-ci, ami véritable, ne le lui a pas renvové : il voulait lui ôter la tentation d'aller plus loin. Le manuscrit est aujourd'hui à la Bibliothèque nationale. Il est toujours instructif et émouvant de suivre les tâtonnements d'un grand écrivain. Mais un brouillon de la moindre des fables nous en apprendrait plus que celui de ces six cents vers. Retenons seulement que, malgré son aisance apparente, La Fontaine n'est pas un improvisateur. Il est vrai que, pour deux longues lettres du Voyage en Limousin, nous avons un manuscrit qui semble bien de premier jet et n'a presque pas de ratures; la prose de ces lettres n'en est pas moins des plus agréables.





La seule fable dont nous soit parvenu un manuscrit d'une authenticité certaine, est Le Renard, tes Mouches, et le Hérisson. Il s'agit d'une copie qui ne porte qu'une rature, mais son texte est très différent du texte de l'édition. La fable telle qu'elle a paru en 1694 n'est pas des meilleures; elle a pourtant de la variété et de l'humour.



Voici la version du manuscrit, un peu sèche au contraire. La comparaison n'est pas sans intérêt.



Le Renard et les Mouches

Un renard tombé dans la fange

Et de mouches presque mangé,

Trouvoit Jupiter fort étrange De souffrir qu'à ce point le sort l'eût outragé.

Un hérisson du voisinage.

Dans mes vers nouveau personnage. Voulut le délivrer de l'importun essaim. Le renard aima mieux les garder, et fut sage.

« Vois-tu pas, dit-il, que la làim Va rendre une autre troupe encor plus importune? Celle-ci, déjà soûle, aura moins d'âpreté. »

Trouver à cette fable une moralité

Me semble chose assez commune. On peut sans grand effort d'esprit En appliquer l'exemple aux hommes.

Que de mouches voit-on dans le siècle où nous sommes!

Cette fable est d'Esope, Aristote le dit.



Pour neuf fables des livres I et III les manuscrits Conrart nous ont conservé la copie d'une première version, plus pauvre et plus timide en général que la version définitive. Par exemple, les admirables vers 19 à 25 n'ont été ajoutés qu'après coup au dialogue du loup et de l'agneau. Dans le premier texte le renard disait au corbeau : « Vous êtes le premier des hôtes de ces bois. » On voit combien le mot « le phénix » rend la flatterie plus ingénieuse et le vers plus éclatant.

Une plaquette pré-originale de la fable Le Curé et le Mort a paru, sans doute, vers 1672. Au vers 37 on lit : « le curé Chouan qui sans son mort comptait. » Le texte définitif (« sur son mort ») a un tout autre sens et se rapporte mieux à l'idée maîtresse de l'apologue.

On sait enfin avec quelle verve alerte et proprement « capricieuse » commence dans l'édition de 1694 la fable Les Deux Chèvres. Or, la même fable avait d'abord paru, un peu différente, en 1691 dans Le Mercure galant. Le début de cette première version est traînant et gauche :



Les chèvres ont une propriété,

C'est qu'ayant fort longtemps brouté

Elles prennent 1 essor, et s'en vont en voyage

Vers les endroits du pâturage

Inaccessibles aux humains.

Est-il quelque lieu sans chemins...



Ces rapprochements, les seuls que nous puissions faire, ne nous donnent que des indices incertains sur la genèse des Fables. Il semble bien cependant que chacune d'elles a été le fruit d'un long travail amoureux et lucide.



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Jean de La Fontaine
(1621 - 1695)
 
  Jean de La Fontaine - Portrait  
 
Portrait de Jean de La Fontaine

Bibliographie

8 juillet 1621.
Naissance et baptême de Jean de La Fontaine. (Paroisse de Château-Thierry.) Son père est Charles de La Fontaine, conseiller du roi et maître des eaux et forêts, fils de bourgeois champenois. Sa mère est Françoise Pidoux de bonne maison poitevine, veuve remariée.

Biographie / Ouvres

Jean de La Fontaine passe ses premières années à Château-Thierry dans l'hôtel particulier que ses parents, Charles de La Fontaine, Maître des Eaux et Forêts et Capitaine des Chasses du duché de Château-Thierry, et Françoise Pidoux, fille du bailli de Coulommiers, ont acheté en 1617 au moment de leur mariage. Le poète gardera cette maison jusqu'en 1676. Classée monument historique en 1886, la demeu

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