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Guillaume Apollinaire



Les sept epées - Poéme


Poéme / Poémes d'Guillaume Apollinaire





La première est toute d'argent
Et son nom tremblant c'est
Pâline
Sa lame un ciel d'hiver neigeant
Son destin sanglant gibeline
Vulcain mourut en la forgeant



La seconde nommée
Noubosse
Est un bel arc-en-ciel joyeux
Les dieux s'en servent à leurs noces
Elle a tué trente
Bé-Rieux
Et fut douée par
Carabosse



La troisième bleu féminin
N'en est pas moins un chibriape
Appelé
Lui de
Faltenin
Et que porte sur une nappe
L'Hermès
Ernest devenu nain



La quatrième
Malourène

Est un fleuve vert et doré

C'est le soir quand les riveraines

Y baignent leurs corps adorés

Et des chants de rameurs s'y traînent



La cinquième
Sainte-Fabeau
C'est la plus belle des quenouilles
C'est un cyprès sur un tombeau
Où les quatre vents s'agenouillent
Et chaque nuit c'est un flambeau



La sixième métal de gloire
C'est l'ami aux si douces mains
Dont chaque matin nous

sépare
Adieu voilà votre chemin
Les coqs s'épuisaient en fanfares



Et la septième s'exténue
Une femme une rose morte
Merci que le dernier venu
Sur mon amour ferme la porte
Je ne vous ai jamais connue



Voie lactée â saur lumineuse
Des blancs ruisseaux de
Chanaan
Et des corps blancs des amoureuses
Nageurs morts suivrons-nous d'ahan
Ton cours vers d'autres nébuleuses



Les démons du hasard selon
Le chant du firmament nous mènent
A sons perdus leurs violons
Vont danser notre race humaine
Sur la descente à reculons



Destins destins impénétrables

Rois secoués par la folie

Et ces grelottantes étoiles

De fausses femmes dans vos lits

Aux déserts que l'histoire accable



Luitpold le vieux prince régent
Tuteur de deux royautés folles
Sanglote-t-il en y songeant
Quand vacillent les lucioles
Mouches dorées de la
Saint-Jean



Près d'un château sans châtelaine
La barque aux barcarols chantants
Sur un lac blanc et sous l'haleine
Des vents qui tremblent au printemps
Voguait cygne mourant sirène



Un jour le roi dans l'eau d'argent
Se noya puis la bouche ouverte
Il s'en revint en surnageant
Sur la rive dormir inerte
Face tournée au ciel changeant



Juin ton soleil ardente lyre
Brûle mes doigts endoloris
Triste et mélodieux délire
J'erre à travers mon beau
Paris
Sans avoir le cour d'y mourir



Les dimanches s'y éternisent
Et les orgues de
Barbarie
Y sanglotent dans les cours grises
Les fleurs aux balcons de
Paris
Penchent comme la tour de
Pi se



Soirs de
Paris ivres du gin

Flambant de l'électricité

Les tramways feux verts sur l'échiné

Musiquent au long des portées

De rails leur folie de machines



Les cafés gonflés de fumée
Crient tout l'amour de leurs tsiganes
De tous leurs siphons enrhumés
De leurs garçons vêtus d'un pagne
Vers toi toi que j'ai tant aimée



Moi qui sais des lais pour les reines
Les complaintes de mes années
Des hymnes d'esclave aux murènes
La romance du mal aimé
Et des chansons pour les sirènes








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Guillaume Apollinaire
(1880 - 1918)
 
  Guillaume Apollinaire - Portrait  
 
Portrait de Guillaume Apollinaire


Chronologie

25 août 1880
Naissance à Rome de Guglielmo Alberto Wladimiro Alessandro Apollinare de Kostrowitzky, fils d'Angelica de Kostrowitzky et de père inconnu. La paternité traditionnellement attribuée à Francesco d'Aspermont ne repose sur aucune certitude.

Biographie


Ouvres

Poésie

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