Naissance: 26 août 1880 Rome, Royaume d'Italie
Décès: 9 novembre 1918 (38 ans) Paris, France
Guillaume Apollinaire, de son vrai nom Wilhelm Albert Włodzimierz Apolinary de Wąż-Kostrowicki1, né le 26 août 1880 à Rome et mort pour la France le 9 novembre 1918 à Paris, est un poète et écrivain français, né polonais, sujet de l'Empire russe.
Il est l'un des plus grands poètes français du début du XXe siècle, auteur notamment du Pont Mirabeau. Il a écrit également quelques nouvelles et romans érotiques. Il pratiquait le calligramme (terme de son invention désignant ses poèmes écrits en forme de dessins et non de forme classique en vers et strophes). Il fut le chantre de toutes les avant-gardes artistiques, notamment le cubisme, poète et théoricien de l'Esprit nouveau2, et précurseur du surréalisme dont il a forgé le nom.
Dans la liberté nouvelle de la poésie qu'il a inventée, Apollinaire a chanté son amour pour Annie Playden, Marie Laurencin, Louise de Coli-gny (Lou), Madeleine Pages et Jacqueline Kolb qu'il a épousée. De tous les poèmes qu'il leur a consacrés, retenons les deux plus célèbres, qui sont sans doute aussi les plus beaux. « La chanson du mal aimé » est une merveilleuse romance mélancolique que l'on ne cesse de se chanter à soi-même. Elle fut composée après la rupture avec Annie Playden. Dans « Le pont Mirabeau », inspiré par le départ de Marie Laurencin, relevons seulement deux vers : « Comme la vie est lente / Et comme l'Espérance est violente. » Ainsi que le notait un commentateur, ne sont-ils pas un écho - voulu, puisque Apollinaire connaissait bien et aimait les chansons courtoises du XIIe siècle - au refrain de la chanson de toile « Orio-lant » citée en tête de cette anthologie : « Dieu, comme la joie est lente à venir / Pour celui qu'excite son attente ! » ? Ainsi, d' « Oriolant » au « Pont Mirabeau », la boucle de ce florilège est bouclée avec, du début à la fin, le même cri d'impatience de l'amour.
