wikipoemes
paul-verlaine

Paul Verlaine

alain-bosquet

Alain Bosquet

jules-laforgue

Jules Laforgue

jacques-prevert

Jacques Prévert

pierre-reverdy

Pierre Reverdy

max-jacob

Max Jacob

clement-marot

Clément Marot

aime-cesaire

Aimé Césaire

henri-michaux

Henri Michaux

victor-hugo

Victor Hugo

robert-desnos

Robert Desnos

blaise-cendrars

Blaise Cendrars

rene-char

René Char

charles-baudelaire

Charles Baudelaire

georges-mogin

Georges Mogin

andree-chedid

Andrée Chedid

guillaume-apollinaire

Guillaume Apollinaire

Louis Aragon

arthur-rimbaud

Arthur Rimbaud

francis-jammes

Francis Jammes


Devenir membre
 
 
auteurs essais
 

Gérard de Nerval



Le christ aux oliviers - Poéme


Poéme / Poémes d'Gérard de Nerval





Il reprit: «Tout est mort!
J'ai parcouru les mondes;
Et j'ai perdu mon vol dans leurs chemins lactés,
Aussi loin que la vie, en ses veines fécondes,
Répand des sables d'or et des flots argentés-:



«
Partout le sol désert côtoyé par des ondes,
Des tourbillons confus d'océans agités...
Un souffle vague émeut les sphères vagabondes,
Mais nul esprit n'existe en ces immensités.



«En cherchant l'oil de
Dieu, je n'ai vu qu'un orbite
Vaste, noir et sans fond, d'où la nuit qui l'habite
Rayonne sur le monde et s'épaissit toujours;



«
Un arc-en-ciel étrange entoure ce puits sombre,
Seuil de l'ancien chaos dont le néant est l'ombre,
Spirale engloutissant les
Mondes et les
Jours !



«Immobile
Destin, muette sentinelle,
Froide
Nécessité!...
Hasard qui, t'avançant
Parmi les mondes morts sous la neige éternelle.
Refroidis, par degrés, l'univers pâlissant,



«Sais-tu ce que tu fais, puissance originelle,
De tes soleils éteints, l'un l'autre se froissant...
Es-tu sûr de transmettre une haleine immortelle,
Entre un monde qui meurt et l'autre renaissant?...



«
O mon père ! est-ce toi que je sens en moi-même ?
As-tu pouvoir de vivre et de vaincre la mort?
Aurais-tu succombé sous un dernier effort



«De cet ange des nuits que frappa l'anathème?...
Car je me sens tout seul à pleurer et souffrir,
Hélas ! et, si je meurs, c'est que tout va mourir! »



C'était bien lui, ce fou, cet insensé sublime...
Cet
Icare oublié qui remontait les cieux,
Ce
Phaéton perdu sous la foudre des dieux,
Ce bel
Afys meurtri que
Cybèle ranime !



L'augure interrogeait le flanc de la victime,
La terre s'enivrait de ce sang précieux...
L'univers étourdi penchait sur ses essieux,
Et l'Olympe un instant chancela vers l'abîme.



«
Répond ! criait
César à
Jupiter
Ammon,

Quel est ce nouveau dieu qu'on impose à la terre?

Et si ce n'est un dieu, c'est au moins un démon... »



Mais l'oracle invoqué pour jamais dut se taire;
Un seul pouvait au monde expliquer ce mystère : -
Celui qui donna l'âme aux enfants du limon.







Contact - Membres - Conditions d'utilisation

© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.



Gérard de Nerval
(1808 - 1855)
 
  Gérard de Nerval - Portrait  
 
Portrait de Gérard de Nerval


Biographie / chronologie

1808.

Ouvre

Si l'on excepte divers ouvrages dramaturgiques (Lara, 1833!; Léo Burckhart, 1839), l'ouvre de Nerval est essentiellement romanesque et poétique.

mobile-img