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Gérard de Nerval



Juillet 1830 - Prose


Prose / Poémes d'Gérard de Nerval





Après quelques coups de feu le poste de la place Saint-Michel se rendit à nous. J'arrivai en remontant la rue Saint-Michela à la maison du bibliophile Jacob s que j'étonnai de mes récits de victoire. A l'imprimerie de Béthune4, on construisait une barricade. Je crus devoir rendre une visite au vénérable Laurentie qui demeurait alors rue du Pot-de-Fer6. Il me demanda avec intérêt des nouvelles de son ami Jules Janîn, qui m'avait présenté à lui et me parut fort au courant de la révolution qui se préparait. Ses amis Martignac et Lamennais n'y* étaient pas étrangers. Je le quittai pour repasser la Seine et j'allai déjeuner avec deux amis qui eux-mêmes se préparaient au combat.



Le pont des Arts était désert et je le passai pour la première fois gratis. On se battait sur le Pont-Neuf. En longeant les arcades du vieux palais des Médicis, je parvins à gagner la porte méridionale du Louvre et je vis rangés sur la place plusieurs carrés d'artillerie. Les lanciers étaient postés derrière l'hôtel de Nantes7. Sur la place du Palais-Royal je fus arrêté et conduit à un officier, qui me dit : « Je ne vous conseille -pas d'aller-plus loin : dans la rue Montesquieu vous rencontrerez les Suisses. »



Je souris des craintes de ce brave homme et je gagnai la rue du Bouloyl en heurtant du pied des morts et des mourants. J'atteignis enfin la maison de mon grand-père, chez lequel je fis un léger repas. il voyait avec douleur se renouveler les scènes de la première révolution. Je fixai mes regards sur les gravures de sa salle à manger dont l'une représentait le triomphe de Voltaire et l'autre la mort de Turnus avec cette inscription : Te hoc vulnere Pallas immolai *. Le "reste était décoré de gravures de l'Emile et des Mois de Roucher. Dans la chambre haute on admirait une bonne gravure des Bacchantes endormies et une autre plus moderne qui représentait Ovide lisant l'Arl d'aimer.



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Gérard de Nerval
(1808 - 1855)
 
  Gérard de Nerval - Portrait  
 
Portrait de Gérard de Nerval

Biographie / chronologie

1808.

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Si l'on excepte divers ouvrages dramaturgiques (Lara, 1833!; Léo Burckhart, 1839), l'ouvre de Nerval est essentiellement romanesque et poétique.

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