wikipoemes
paul-verlaine

Paul Verlaine

alain-bosquet

Alain Bosquet

jules-laforgue

Jules Laforgue

jacques-prevert

Jacques Prévert

pierre-reverdy

Pierre Reverdy

max-jacob

Max Jacob

clement-marot

Clément Marot

aime-cesaire

Aimé Césaire

henri-michaux

Henri Michaux

victor-hugo

Victor Hugo

robert-desnos

Robert Desnos

blaise-cendrars

Blaise Cendrars

rene-char

René Char

charles-baudelaire

Charles Baudelaire

georges-mogin

Georges Mogin

andree-chedid

Andrée Chedid

guillaume-apollinaire

Guillaume Apollinaire

Louis Aragon

arthur-rimbaud

Arthur Rimbaud

francis-jammes

Francis Jammes


Devenir membre
 
 
auteurs essais
 

Gabrielle de Coignard



Biographie, ouvres de Gabrielle de Coignard


Poésie / Poémes d'Gabrielle de Coignard





Naissance: 1550 Toulouse,
Décès: 1586

Cette femme poète dont on ne parle presque jamais est l'une des plus importantes personnalités féminines de son siècle.

Elle était « Ve/ve a feu Monsieur de Mansencal Sieur de Miremont, Président en la Cour de Parlement de Tolose », où parurent ses Ouvres chrestiennes, chez Pierre Jagourt & Bernart Caries. Ses filles, Jane et Catherine de Mansencal, en assurèrent la pieuse publication.
« Aux Dames devotieuses
« Car, à qui sont plus justement dus ces vers devotieux ? Et même d'une Dame devotieuse, laquelle durant son veuvage ayant à commander des filles et à gouverner sa maison sut si bien ménager et les heures du jour et les grâces d'entendement qu'elle avoit reçu du ciel, qu'elle en fit ces vers Chrétiens témoins des vertueuses pensées dont elle entretenait son esprit et son loisir. Or ne nous est il pas à l'aventure bien séant de la louer, puis que nous sommes ses enfants. Ceux qui l'ont connue ont assez vu ce qu'elle avait de louable, et ses écrits la feront assez connaistre à ceux qui en l'ont jamais vue. Elle n'était ni n'avait désiré être une grande clergesse, non qu'elle n'hororat les savantes Dames, mais elle disait que c'était savoir tout, que n'ignorer point les moyens de son salut.
« Recevez d'aussi bon cour qu'ils vous sont offerts ces monuments devotieux de l'esprit de la mère (Dames devotieuses) avec la dévotion des filles à vôtre obéissance qui demeureront toujours s'il vous plaît
« Vos humbles et affectionnées servantes, Jane et Catherine de Mansencal. »

Née aux alentours de 1550 de Jean de Coignard et de Louise de Baulac, elle appartient par sa naissance à l'élite parlementaire toulousaine. Son père, notaire et conseiller au Parlement, est un catholique convaincu; il est par ailleurs grand amateur de poésie et maître ès Jeux Floraux. Elle reçoit certainement une bonne éducation religieuse et une solide initiation aux lettres. En décembre 1570, elle épouse Pierre de Mansecal, sieur de Miremont, avocat réputé qui devient président au Parlement de Toulouse en 1572. Deux filles naissent de cette union, Jeanne et Catherine, que Gabrielle, devenue veuve dès 1573, élève pratiquement seule. À son décès, le 29 novembre 1586, elles sont adolescentes. Elles décident huit ans plus tard de publier l'oeuvre poétique élaborée par leur mère durant son veuvage (aucun texte ne semble avoir été écrit avant).

Le recueil des OEuvres Chrestiennes s'ouvre par une dédicace rédigée par ses filles, «Aux dames dévotieuses», qui permet de comprendre quel lectorat elles visaient. Il est composé de deux parties: d'abord 129 «sonnets spirituels», puis 21 poèmes de «vers chrestiens» plus étendus et de formes variées: hymnes, discours, stances, complaintes, noëls. La plupart sont en alexandrins. L'ensemble se présente comme une sorte de journal intime dans lequel seraient consignées toutes les étapes d'une longue conversion. Le choix de chanter exclusivement les «choses divines» et, en particulier, la Passion du Christ, évacue le registre mondain et contribue à l'élaboration d'un nouveau lyrisme amoureux, autour de la figure du Crucifié. Cette méditation poétique, nourrie de représentations sensibles de la souffrance physique du Christ, destinées à émouvoir les fidèles et à les amener à de pieuses résolutions, s'inscrit dans le courant de spiritualité jésuite (Ignace de Loyola et Louis de Grenade), qui recourt volontiers à l'emploi d'images concrètes pour donner corps aux paroles des évangiles. Gabrielle de Coignard puise dans l'arsenal des figures poétiques et bibliques commun à tous les poètes de son temps mais elle s'abandonne rarement à la virtuosité rhétorique, en signe d'humilité propre à l'écriture dévote. Elle appartient bien à une génération de poètes nourris à l'école de la Pléiade, mais qui, sous l'influence de la Contre-Réforme, ont entrepris de convertir leurs activités littéraires en exercices spirituels. Les modes profanes de réception et de création poétiques semblent ainsi congédiés au profit d'une démarche purement morale. L'oeuvre invite chacun-e à corriger son comportement.

Oeuvres

- 1594 : OEuvres chrestiennes de feu Dame Gabrielle de Coignard, vefve à feu Monsieur de Mansecal, sieur de Miremont, Président en la cour de Parlement de Tolose,Toulouse, Pierre Jagourt et Bernard Carles -- éd. Colette H. Winn, OEuvres chrétiennes, Paris, Droz, 1995.

- 2003 : Spiritual sonnets: a bilingual edition (réédition et traduction de 129 poèmes extraits de l'édition de 1594), éd. et trad. Melanie E. Gregg, Chicago, University of Chicago Press, (The other voice in early modern Europe), 2003





 



Gabrielle de Coignard
(1550 - 1586)
 
  Gabrielle de Coignard - Portrait  
 
Portrait de Gabrielle de Coignard