Gabriel Sénac de Meilhan |
Un con touffu, mutin, ingénieux À deviner cent tours voluptueux, Des reins d'ivoire et des fesses de marbre, Une charnière à mobiles ressorts, Qui, sans quartier, m'attaque corps à corps, S'unit à moi comme le lierre à l'arbre. Qui, secondant mes amoureux efforts, Aux coups du cul répond avec adresse, Serre mon vit, forge les voluptés. Et me prodigue une adorable ivresse. Voilà mes lois et mes divinités. Moi, foutromane, ingambe et peu sublime. J'aime à penser, qu'en employant mes jours À polluer, je ne fais aucun crime : Que Jupiter, trop bon, trop magnanime, Trop affairé pour compter avec moi, Sur mon esprit pour régner par l'effroi. Me saura gré, qu'en ses frasques aimables, Mon vit fécond produise mes semblables. Qu'à coups de cul je peuple l'univers. Que je me livre à d'utiles ttavers. Dans tous tes sens l'adorable tendresse, Communiquant ses feux et son ivresse, Te fait bander pour un objet charmant, Le con au vit présente son aimant. |
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Gabriel Sénac de Meilhan (1736 - 1803) |
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Portrait de Gabriel Sénac de Meilhan | |||||||||