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François de Vigny



Biografie / cronologie de François de Vigny


Poésie / Poémes d'François de Vigny





Conformément aux préoccupations constamment manifestées par l'écrivain, nous avons étendu cette chronologie dans la direction du passé, à la recherche de la noblesse des ancêtres, et dans celle de l'avenir, à l'écoute des échos de l'ouvre renvoyés par la postérité.



1570



François de Vigny, cinquième aïeul du poète, reçoit des lettres-patentes de Charles IX « reconnaissant sa noblesse et les louables et très recomman-dables services faits à luy, roi, et à ses prédécesseurs roys, en plusieurs importantes et honorables charges où il avait été employé pour leur service et le bien du royaume, même pendant les troubles, et, à ces causes, le tient quitte, luy et ses successeurs, de payer à sa Majesté ou à ses successeurs roys aucune finance ni indemnités ».

C'est seulement sous Louis XIV, avec Jean de Vigny, trisaïeul de l'écrivain, que cette noblesse de robe deviendra noblesse d'épée.

Les Baraudin, auxquels Vigny tenait par sa mère, d'origine piémontaise, avaient été anoblis par Charles III, duc de Savoie, en 1512, et confirmés dans leur noblesse par François Ier en 1542. Gouverneurs de père en fils du château de Loches, ce sont eux qui donnèrent naissance aux « galants guerriers sur mer » qu'illustre L'Esprit Pur, même si leurs grades (chef d'escadre, amiral!...) tiennent de la saga familiale.



20 août 1790



Mariage célébré en la collégiale Saint-Ours de Loches par l'oncle de l'épouse, de Léon Pierre de Vigny, alors âgé de cinquante-cinq ans, et de Marie-Améne de Baraudin, de vingt-deux ans sa cadette. Léon de Vigny, chevalier et capitaine, blessé grièvement lors de la guerre de Sept Ans (en 1758) et demeuré depuis lors infirme, a pris sa retraite en 1779. Ruinées par la Révolution, les deux familles ne conservent plus de leur richesse passée que le château du Tronchet, près d'Etampes, et le domaine du Mainc-Giraud en Charente.



Octobre 1793-janvier 1795



M. et Mme de Vigny sont détenus à leur domicile de Loches, à la suite de l'émigration en Angleterre d'un frère de la jeune femme, Louis de Baraudin, tandis que le père de Mme de Vigny, ancien commandant de vaisseau, est emprisonné pour « défaut de civisme » dans les tours du château fortifié.



4 août 1795



Blessé lors de l'attaque d'Auray par les émigrés, Louis de Baraudin, capturé, est exécuté à Quiberon en dépit des assurances du général Hoche.



27 mars 1797



Naissance à Loches, rue Beaubourg, d'Alfred-Victor de Vigny; trois enfants, morts en bas-âge, l'ont précédé au foyer familial. Libéré depuis vingt mois, son grand-père maternel meurt à la fin de l'été (22 septembre).



Février 1799-mars 1804



Les parents de Vigny s'installent à Paris, au palais de l'Elysée-Bourbon, alors réquisitionné et divisé en boutiques et appartements. Jusqu'à l'âge de dix ans, Alfred de Vigny est entièrement éduqué et instruit par sa mère : gymnastique, peinture, musique (chant, piano, flûte), mathématiques; la poésie est considérée comme un divertissement secondaire, presque un « péché », comme l'écrivain le constatera en 1832.



1807-1811



Vigny est demi-pensionnaire à l'institution de M. Hix. Le musicien Hérold et le graveur Devéria (Achille) y sont ses condisciples.



1811-1813



Vigny devient externe au lycée Bonaparte (aujourd'hui Condorcet). Le jeune garçon, encore frêle, est en butte aux moqueries de ses camarades qui s'agacent de son titre nobiliaire hautement revendiqué, et de sa supériorité intellectuelle. Vigny achève finalement ses études, chez lui, sous le préceptorat de l'abbé Gaillard qui développe en lui la connaissance des langues anciennes et modernes (anglais, italien, allemand, espagnol), tandis que le disciple songe sérieusement à entrer à l'Ecole Polytechnique. Mais les événements dérangent ce projet.



1er janvier 1816



Dissolution des « Compagnies Rouges ». Vigny est mis « à la disposition du Ministre de la Guerre ».



25 janvier 1816



Mort de Léon de Vigny, père de l'écrivain; il est enterré au cimetière de Montmartre. L'adolescent s'évanouit à cette nouvelle.



21 février 1816



Vigny est nommé lieutenant à la légion départementale de Seine-et-Oise.

15 mars i8i6-ier juin 1823 : Vigny fait l'expérience de la vie de garnison : Paris, Vincennes, Nemours, Amiens, Saint-Denis, Versailles, Courbevoie, Rouen, Orléans, Strasbourg.



Automne 1820



Avec l'aide d'Emile et d'Antoni Deschamps, Vigny pénètre dans le cercle du Conservateur littéraire.



Décembre 1820



Vigny confie à la revue légitimiste des frères Hugo un article consacré à la publication des Ouvres complètes de Byron (traduction Pichot), et un poème Le Bal. Vigny est devenu écrivain; les notes annuelles du militaire s'en ressentent.



Mars 1822



Vigny fait paraître, sans nom d'auteur, un recueil de Poèmes : Héléna, La Dryade, Symétha, Le Somnambule, La Fille de Jephté, Le Bain, fragment d'un poème de Suzanne, La Femme adultère, La Prison, Le Bal, Le Malheur, ode.



10 juillet 1822



Vigny est nommé lieutenant titulaire, à l'ancienneté; ce qu'il ne pardonnera jamais à la royauté rétablie. Les événements d'Espagne lui inspirent Le Trapiste (sic), qui connaît trois éditions en six mois.



19 mars 1823



Vigny ayant eu connaissance de ce que le 55e Régiment de ligne devait partir fin mai pour Bordeaux afin de participer aux expéditions françaises en Espagne, se fait nommer capitaine de ce régiment à Strasbourg.



Mi-juin 1823



Vigny s'écarte de sa troupe en marche sur Bordeaux, pour visiter pour la première fois le domaine charentais du Maine-Giraud, où la chanoi-nesse de Malte, Sophie de Baraudin, vit quasiment en recluse depuis la Révolution.



Septembre 1823



Vigny est introduit par Edouard Del-prat et Edmond Géraud dans les salons littéraires de Bordeaux. Il y rencontre Lorrando, Gergerès, le célèbre ténor Garât et Marceline Desbordes-Valmore, à défaut de participer aux expéditions militaires en Espagne. Il compose et rédige Eloa.



Octobre 1823



La Muse française, qui a pris la succession du Conservateur littéraire, publie Dolorida, tandis que les Tablettes romantiques font paraître La Neige.



3 février-6 mai 1824



Vigny, en congé prolongé sans solde jusqu'en juin, est à Paris où il collabore épiso-diqucment à La Muse française (article Sur la mort de Byrori). Eloa, mystère publié en avril, partage la critique.



Juin 1824



Vigny rejoint son régiment à Bayonne; cantonnements successifs à Oloron et Pau où il rencontre Miss Lydia Bunbury.

Novembre-décembre 1824 : Bref séjour à Orthez.



3-8 février 1825



Après une longue résistance, sir Hugh Mill Bunbury accepte le mariage de sa fille avec le militaire-poète. A Pau se déroulent les cérémonies civile et religieuse (rite protestant).



15 mars 1825



Mariage catholique à Paris (église de la Madeleine). Vigny, en congé, fait prolonger ce congé de proche en proche jusqu'à ce qu'il introduise une demande de mise à la réforme. Le couple habite rue Richepanse, puis rue Miromesnil.



Mai 1825



Les Annales romantiques publient Le Cor.



Janvier 1826



Publication des Poèmes antiques et modernes : Le Déluge, Moïse, Dolorida, Le Trapiste (sic), La Neige, Le Cor.



Avril 1826



Publication de Cinq-Mars. Enorme succès qui fait connaître l'écrivain et lui vaut d'être présenté à Walter Scott, de passage à Paris, par un oncle de sa femme.



13 mars 1827



Vigny dépose une demande d'admission au traitement de réforme pour « hémoptysie ».



28 avril 1827



La demande de Vigny est agréée. Rayé des contrôles d'activité en mai, Vigny percevra pendant les six ans à venir un traitement de réforme qui prend effet à partir de septembre.



Juillet-août 1827



De passage à Dieppe avec Lydia, Vigny fait la connaissance de M. et Mme Holmes; le major irlandais, qui vient également de quitter l'armée (britannique) pour venir s'établir à Paris, est comme Vigny un admirateur de Shakespeare. Le poète rencontre les peintres Gérard et Gros à l'occa-sion/de ce séjour.



7 novembre 1827



Mort de la chanoinesse Sophie de Baraudin. Le poète règle pour sa mère la succession de sa tante, qui consiste essentiellement dans la propriété du Maine-Giraud, acquise seulement en 1768, mais que vieillit et anoblit l'imagination de l'écrivain. Séjour de plusieurs semaines.



Fin 1827-début 1828



Vigny adapte en vers, avec l'aide d'Emile Deschamps et des traductions de Letourneur, Roméo et Juliette de Shakespeare. La pièce est reçue à la Comédie-Française le 15 avril 1828.



Janvier 1828



Les Annales romantiques publient Le Bain d'une dame romaine. Vigny rencontre Sainte-Beuve.



Septembre-décembre 1828



Vigny, seul, adapte en vers Othello (reçu au Théâtre-Français le 21 juillet 1829) et Le Marchand de Venise (qui ne sera joué qu'en 1905) de Shakespeare.



Avril 1829



La Frégate La Sérieuse « échoue dans le salon » de Mme d'Agoult (Daniel Stern en littérature).



Mai-août 1829



Seconde et troisième éditions des Poèmes. Regroupement des deux premiers recueils dont Vigny retranche Héléna et Le Malheur ; il ajoute Eloa, Le Bain d'une dame romaine, déjà parus en revue ou en plaquette, Madame de Soubise et La Frégate La Sérieuse, inédits sous forme imprimée. Vigny s'intéresse vivement aux Saints-Simoniens et à leur doctrine.



24 octobre 1829



Première représentation du More de Venise (Othello) à la Comédie-Française.

1er novembre 1829 : Lettre à Lord***, en préface à l'édition imprimée d'Othello. Hugo ayant voulu faire jouer en priorité son drame Hernani, les relations des deux écrivains vont se dégradant peu à peu.



Juillet 1830



Vigny, hésitant sur l'avenir politique (fidélité à la royauté légitime combattue par la conscience de l'inutilité de sa cause) se rallie finalement, par dépit et rancour accumulés, au nouveau régime.



Août 1830



Chef de bataillon dans la Garde nationale, Vigny participe à la répression des troubles populaires.



Octobre 1830



Vigny lit le texte de La Maréchale d'Ancre chez Marie Dorval, à qui il destine le premier rôle.



11 février 1831



Le bataillon de Vigny est de garde au Palais-Royal; ainsi qu'il est de règle, et en tant que chef de bataillon, Vigny dîne avec la famille royale.



Avril 1831



L'éditeur Gosselin fait paraître en plaquette Paris, élévation; tandis que Vigny inaugure une longue collaboration avec La Revue des Deux Mondes, en publiant quatre chapitres de L'Almeh, ouvre inachevée entreprise depuis 1828.



25 juin 1831



Création à l'Odéon de La Maréchale d'Ancre ; Mlle George a été sournoisement préférée à Marie Dorval dans le rôle principal.



15 août 1831



Vigny adresse le manuscrit de sa pièce à Marie Dorval; début de leur liaison.



15 octobre-1er décembre 1831



La Revue des Deux Mondes publie les deux premiers récits de Stella.

A cette époque, Vigny s'installe 6, rue des Ecuries d'Artois où il vivra jusqu'à sa mort.



Décembre 1831



L'Emeraude publie Les Amans de Montmorency (sic).



Mars 1832



Vigny et Lydia sont atteints par l'épidémie de choléra qui ravage Paris. L'écrivain détruit plusieurs ouvres de jeunesse, dont « trois tragédies man-quées » : Roland, Julien l'Apostat, Antoine et Cléo-pâtre.



1er avril 1832



La Revue des Deux Mondes fait paraître le troisième épisode de Stello.



18 juin 1832



Vigny donne sa démission de la Garde nationale. Fin juin, Gosselin publie Stello en volume. L'écrivain songe à une Seconde consultation du Docteur Noir, et commence la rédaction de ses Mémoires.



1er mars 1833



La Revue des Deux Mondes publie le

récit intitulé Laurette.



6 mars 1833



La mère du poète est victime d'une

hémorragie cérébrale qui la laisse très diminuée. 30 avril 1833 : Vigny est nommé chevalier de la Légion d'honneur pour son activité dans la Garde nationale;

cette récompense tardive ne diminue en rien, bien au contraire, son scepticisme critique à l'égard du régime.

L'écrivain est très assidu aux réunions littéraires et mondaines qu'organisent, chaque mercredi, M. et Mme Holmes.



30 mai 1833



Unique représentation à l'Opéra de

Quitte pour la peur, avec Marie Dorval dans le rôle de la Duchesse.



1er avril 1834



La Revue des Deux Mondes publie La Veillée de Vincermes, second récit de Souvenirs de servitude militaire.



Mai 1834



Berlioz présente Vigny à Chopin, Liszt et Spohr.



30 juin 1834



Vigny rédige la préface de Chatterton ; la pièce sera reçue à la Comédie-Française le 5 août de la même année.



Août 1834



Sur la demande de Berlioz, Vigny participe à la révision du livret de Benvenuto Cellini. 12 février 1835 : Création de Chatterton sur la scène

du Théâtre-Français. Immense succès. Mais Vigny commence à savoir se défier des éloges jaloux qu'on lui adresse (Sainte-Beuve, Hugo).



1er octobre 1835



La Revue des Deux Mondes publie La Carme de jonc, Souvenirs de grandeur militaire. Le volume reconstitué et intitulé Servitude et grandeur militaires paraît en volume chez Bonnaire, à la fin du même mois; il connaît un accueil mitigé.



9 juillet-15 septembre 1836



Vigny séjourne à Londres pour y régler des affaires de famille; il y rencontre Camilla Maunoir, vaguement parente des Bunbury, qui traduira en anglais plusieurs de ses poèmes, et pour qui l'écrivain aura quelques tendresses.



1837



Toujours préoccupé par son projet de Deuxième consultation du Docteur Noir, Vigny rédige deux longs fragments en prose qui constituent le texte inachevé de Daphné. Nouvelle édition des Poèmes antiques et modernes, tome Ier des Ouvres complètes à paraître jusqu'en 1839; au contenu des éditions de 1829, Vigny ajoute Les Amants de Montmorency et Paris.



21 décembre 1837



La mère du poète meurt, victime d'une nouvelle attaque, à l'âge de quatre-vingts ans.



3 avril 1838



Commençant à surmonter la dépression causée par la mort de sa mère, Vigny s'éprend de deux jeunes Américaines, arrivées depuis un an, avec leur mère, de la côte Est des Etats-Unis, les sours Dupré; Julia, notamment, reçoit toutes ses faveurs. Alors que le poète se déprend progressivement de Marie Dorval, qui s'en console avec Jules Sandeau, c'est Julia qui devient dans les notes intimes « Eva d'Est ».



17 août 1838



A l'issue de scènes pénibles pour l'un et l'autre, Vigny rompt définitivement avec Marie Dorval, quelque destructrice que soit sa souffrance intérieure. Il semblerait que le traumatisme en résultant ait déclenché en lui cette « gastralgie », probablement cancéreuse sur le tard, et qui l'emportera.



20 septembre 1838



Vigny part pour le Maine-Giraud qu'il vient d'hériter de sa mère. La propriété est dans un état déplorable. Sous les toits d'une tourelle dont il fera ultérieurement boiser l'intérieur, à l'instar d'une cabine de navire, Vigny compose dans la nuit du 30 au 31 octobre l'essentiel de La Mort du loup.

2 novembre 1838 : Vigny apprend la mon de son beau-père; nécessité pour lui de se rendre une nouvelle fois en Angleterre pour assurer la succession revenant à sa femme.



17 novembre 1838



Passage de Vigny à Tours. Toujours sous l'émotion de sa rupture avec Marie Dorval, Vigny esquisse La Colère de Samson; il découvre au Musée une copie de L'Agonie au jardin de Mantegna.



Décembre 1838



Arrivé à Londres, Vigny est introduit par son ami Alfred d'Orsay dans les cercles de la société de la capitale, notamment chez Lady Bles-sington à qui il fait confidence de son projet d'une ouvre s'intitulant La Duchesse de Portsmoutk. Le 21, Vigny rencontre le pianiste virtuose Moschelès.



16 février 1839



Toujours à Londres, Vigny dîne avec Persigny et Louis-Napoléon Bonaparte.



7 avril 1839



Invité par Lady Blessington dans sa résidence de Shavington, Vigny découvre le tableau de Mantegna Samson et Dalilan; il achève La Colère de Samson; il découvre également l'original de L'Agonie au jardin, l'idée du Mont des Oliviers prend définitivement forme en lui.



Fin avril 1839



Vigny revient à Paris; insuccès momentané de ses tentatives pour éviter que Lydia soit totalement deshéritée au profit des enfants du second Ut de son père.



7 septembre 1839



Le poète adresse une première lettre au prince Maximilien de Bavière, qui souhaite obtenir de lui une sorte de préceptorat moral.



12 novembre 1839



Vigny termine la rédaction du Mont des Oliviers.



9 mars 1840



Reprise de Chatterton, avec Marie Dorval, à la Comédie-Française.



18 juin 1840



Reprise dans les mêmes conditions de La Maréchale d'Ancre.



27 septembre 1840



Les sours Dupré rentrent aux

Amériques.



20 octobre 1840



Rupture définitive des relations de Vigny et de Sainte-Beuve, à la suite de l'article Dix ans après en Littérature.



9 novembre 1840



Première version du poème La Flûte.



15 janvier 1841



La Revue des Deux Mondes publie la Lettre aux Députés sur la propriété littéraire qui, prenant prétexte du cas de Mlle Sedaine, demande le maintien illimité des droits d'auteur au bénéfice des héritiers, tout en proposant l'abolition de la propriété littéraire dès la mort de l'auteur.



17 février-4 mai 1842



Echecs de Vigny à l'Académie française.



Novembre 1842



Vigny achève la version définitive de

La Flûte.



15 janvier 1843



La Revue des Deux Mondes publie La

Sauvage.



1er février 1843



La Revue des Deux Mondes publie La Mort du loup, inédit jusqu'alors.



15 mars 1843



La Revue des Deux Mondes publie La

Flûte. 1er juin 1843 : La Revue des Deux Mondes publie Le Mont des Oliviers.



8 février-14 mars 1844



En dépit de la publication de ces poèmes destinés à appuyer sa campagne académique, Vigny essuie deux nouveaux échecs à l'Académie française.



15 juillet 1844



La Revue des Deux Mondes publie La Maison du berger. Un compromis est accepté réciproquement par les deux parties dans l'affaire de la succession Bunbury.



8 mai 1845



Vigny est élu, à sa sixième candidature, au fauteuil académique d'Etienne.



22 juin 1845



Esquisse en prose du poème Wanda.



Août 1845



Vigny informe Bulos (sic) de son intention de ne pas « achever la Deuxième Consultation parce que ce serait le plaidoyer d'idées dangereuses ».



29 janvier 1846



Réception de Vigny à l'Académie française. Mole qui lui reproche de n'avoir pas fait l'éloge de la branche des Orléans, contrairement à ses propres affirmations de l'avant-veille, truffe son discours de perfidies que Vigny prend pour des insultes publiques, s'imaginant qu'une véritable cabale a été montée contre lui.



14 juin 1846



Vigny, qui ne l'aime guère en dépit de ses amabilités appuyées, est reçu en audience privée à Neuilly, par Louis-Philippe. Peu après, il rencontre Louise Colet auprès de Pradier.



Novembre 1846



Projet en prose de La Bouteille à la mer.



19 avril, 12 juillet 1847



Vigny rédige deux esquisses du poème Les Destinées.



24 septembre 1847



Vigny achève La Bouteille à la mer.



5 novembre 1847



Vigny finit de rédiger Wanda, histoire russe.



Février 1848



Vigny, qui rêve d'une constitution républicaine à la manière américaine, se rallie rapidement à la Révolution.



Avril 1848



Candidat solitaire à la députation, en Charente, Vigny, qui refuse de se présenter sur place aux électeurs, ne rassemble sur son nom que quelques voix.



Août 1848



Vigny rejoint Lydia au Maine-Giraud qu'il commence à remettre en valeur par l'exploitation systématique des vignes. Les lettres à son régisseur, Philippe Soulet, sont révélatrices à cet égard; l'écrivain signe désormais : Vigny, vigneron. Les ventes d'un cognac et d'un pineau appréciés pour leur pureté (Vigny traite avec la maison de M. Hennecy [sic]) lui permettent d'améliorer le domaine sur lequel il va vivre, presque sans interruptions, pendant cinq ans.



Avril 1849



Deuxième échec de Vigny à la députation.



20 mai 1849



Mort prématurée de Marie Dorval.



8 juillet 1849



Reprise de Quitte pour la peur au théâtre du Gymnase avec Rose Chéri dans le rôle principal.



27 août 1849



Vigny achève le poème Les Destinées.



Octobre 1849



Elu directeur de l'Académie pour les

sessions des trois derniers mois de l'année, Vigny revient sans hâte à Paris.



1850



Vigny s'intéresse aux travaux sur le sanskrit de Desgranges, et aux recherches dialectologiques de Breulier. Le début de cette année est marqué pour lui et pour sa femme par de fréquents malaises.



8-17 juin 1850



Vigny revient au Maine-Giraud par petites étapes qui lui font visiter la Touraine et le Poitou.



Juillet 1851



Vigny entre en pourparlers avec l'éditeur Charpentier, en vue d'une réédition de ses Ouvres.



1852



Brizeux aide Vigny à corriger les textes de la sixième édition de ses Poésies complètes (Charpentier). En octobre, Vigny rencontre à Angoulême le Prince-Président qui revient de Bordeaux. Il se rallie facilement à l'Empire en décembre, tandis que la santé de Lydia continue à se dégrader progressivement.



Juin 1853



Lydia commence à perdre la vue. Vigny reçoit pendant l'été, Louise Ancelot devenue Mme La-chaud, qu'il traite en véritable fille adoptive.



25 novembre 1853



Vigny est de retour à Paris.



1er janvier 1854



Vigny est reçu officiellement aux Tuileries avec les grands corps de l'Etat.



1er février 1854



La Revue des Deux Mondes publie La Bouteille à la mer.



7 février 1854

Vigny dîne en privé chez l'empereur Napoléon III.



18 mars 1854



Début de la liaison de Vigny avec Louise Colet, anciennement maîtresse de Victor Cousin, récemment déprise de Flaubert, et que le poète connaît depuis huit ans, pour l'avoir remarquée auprès du sculpteur Pradier, lui-même ancien amant de Juliette Drouet.



19 décembre 1854



Invité par Berlioz, Vigny assiste à la seconde exécution de l'oratorio L'Enfance du Christ.



1855-1857



Vigny se fait directeur de conscience (assez ambigu) d'Elisa, la fille psychopathe de son ami le général Le Breton.



Février 1855



Sur les conseils de Camilla Maunoir, Vigny rencontre à Paris le pasteur genevois Bungener.



29 juin 1855



Mort de Delphine Gay, devenue Mme de Girardin, pour laquelle Vigny avait jadis soupiré contre l'assentiment de sa mère.



Septembre 1855



Bref séjour au Maine-Giraud.



Mars 1856



L'écrivain est projeté au sol par un cheval nerveux; une nouvelle blessure au genou gauche l'oblige à garder longuement la chambre. Dégradation de ses relations avec Louise Colet.



Juin 1856



Promu Officier de la Légion d'honneur, Vigny se refuse cependant à composer un poème sur la naissance du Prince Impérial.



1857



Déclin continu de Lydia.



18 septembre 1857



Vigny croit avoir découvert un complot contre la sécurité de l'Etat; fidèle à sa conception propre de l'honneur, il estime de son devoir d'en avertir le garde des Sceaux.



21 octobre 1857



Vigny envisage d'ajouter deux « Billets » à son poème Wanda.



7 décembre 1857



Reprise au Théâtre-Français de Chatterton, corrigé par la censure impériale. Rupture définitive avec Louise Colet.



14 janvier 1858



Quitte pour la peur est représenté en privé pour Napoléon III.



20 avril 1858



Sainte-Beuve désire se réconcilier avec Vigny.



18 mai 1858



Mort de Tryphina-Augusta Holmes, venue habiter dans la maison même des Vigny.



Décembre 1858



Liaison de Vigny avec Alexandrine-Augusta Froustey Bouvard, fille naturelle du baron Auguste Poupart de Wilde, châtelain du Luxembourg belge. Augusta Bouvard était née en 1836, et avait reçu une solide instruction. Lorsqu'elle est devenue préceptrice, le poète l'installe dans un appartement à proximité immédiate de la rue des Ecuries-d'Artois; et quand il ne peut pas se déplacer, il échange avec elle une correspondance fidèle.



1859, 1861, 1862



Vigny reçoit le témoignage de plusieurs amitiés littéraires : Mistral, Baudelaire, Barbey d'Aurevilly, Leconte de Lisle.



Septembre 1859



Vigny, de plus en plus vivement attiré par les religions orientales, étudie le Baghavata Pourana.



1860



Vigny songe de nouveau à une Seconde Consultation du Docteur Noir.



Septembre 1860



Vigny lit l'ouvrage du Père Gratry : Les Sources, conseils pour la conduite de l'Esprit.



23 avril 1861



Vigny refuse de soutenir George Sand lors de la distribution annuelle des prix de l'Académie française.



Août 1861



Vigny affaibli « depuis plus de dix-huit mois » par un régime alimentaire essentiellement liquide, souffre de plus en plus douloureusement de la gastralgie cancéreuse qui le mine.



16 septembre 1861



Vigny rédige le codicille testamentaire concernant la publication des Poèmes philosophiques.



1862



Vigny éprouve les plus grandes difficultés à assister aux séances de l'Académie française. Il ne peut participer, le 6 février à l'élection d'Octave Feuillet, successeur de Scribe.



24 février 1862



Vigny termine Les Oracles; il en achève le Post-Scriptum, le 28 mars.



2 avril 1862



Vigny rédige la strophe Le Silence, qu'il ajoute au Mont des Oliviers. Relecture et correction des Mémoires.



22 décembre 1862



De retour d'une promenade au bois de Boulogne, Lydia meurt d'une hémorragie cérébrale dans les bras de son mari. Tenaillé par l'affliction et par ses propres douleurs physiques, Vigny laisse un de ses proches parents, M. de Pierres, organiser les obsèques.



10 mars 1863



Le poète achève le texte de L'Esprit pur. Il envisage au printemps de retourner s'établir au Maine-Giraud dès le mois de septembre, si sa santé le lui autorise.



6 juin 1863

Vigny rédige son testament; les biens matériels sont destinés à Louise Ancelot, épouse Lachaud; Louis Ratisbonne est chargé d'administrer la propriété littéraire.



17 septembre 1863



Alfred de Vigny meurt en confiant à l'abbé Vidal, curé de Bercy, « Je suis né catholique, je meurs catholique. ». In extremis, il ajoute à son testament un codicille supplémentaire qui fait de sa mon celle d'un sage de Daphné : « Laissez à l'Eglise le choix de ses paroles et de ses chants sacrés. L'ignorance universelle des hommes n'a le droit de parler que de ses doutes et de ses sciences incomplètes. La tombe ne veut entendre que la prière. Il n'y a que le silence ou l'adoration qui puissent atteindre aussi haut que la dignité de la mort et que la majesté de l'éternité. »



15 janvier 1864 : La Revue des Deux Mondes publie La Colère de Samson; Ratisbonne fait paraître l'édition des Destinées, poèmes philosophiques, selon une organisation du recueil voulue par Vigny lui-même.



1867



Après avoir procédé à des suppressions, à des interversions, Ratisbonne publie la première édition très incomplète du Journal d'un poète. Il en avait extrait quelques pages, l'année précédente, pour les faire paraître dans La Revue moderne.



1891



A l'occasion d'une thèse de doctorat, Louis Dori-son met au jour de nombreux fragments inédits du Journal.



1894



Dans Les Lundis d'un chercheur, Alfred Spoelberch de Lovenjoul publie un certain nombre de pages perdues, dont certaines iront grossir le nombre des Fantaisies oubliées, voulues par Vigny, tandis que certaines autres se révéleront ultérieurement apocryphes.



1905



Première représentation de Shylock à la Comédie-Française. Emma Sakellaridès publie le premier recueil regroupant la correspondance éparse du Poète.



Juin-juillet 1912



Fernand Gregh publie les extraits achevés de Daphné dans La Revue de Paris.



1913

Léon Séché complète l'édition de la correspondance de Vigny.



1914-1935



Edition des Ouvres complètes de Vigny avec les brouillons et les inédits (reproduction en fac-similé), par Ferdinand Baldensperger qui profite largement, à cette occasion, de l'édition à'Héléna, donnée en 1907 par Edmond Estève, et des diverses recherches qui se sont développées dans les dernières années du xixe siècle.



1914



Edition critique du point de vue des sources, des Poèmes antiques et modernes, par E. Estève.



1924



Edition critique du recueil Les Destinées, selon la même orientation, toujours par E. Estève.



1927



En étudiant la pensée politique et sociale d'Alfred de Vigny, P. Flottes découvre à son tour quelques textes inédits dont il enrichit sa thèse. De nombreux ouvrages universitaires s'intéressent, jusqu'aux approches de la seconde guerre mondiale, à la pensée de l'écrivain; peu envisagent encore la spécificité de son écriture.



1946



Le général de Gaulle présente Servitude et grandeur militaires dans Les Belles Lectures, hebdomadaire de littérature classique et contemporaine à la large diffusion.



1948



F. Baldensperger édite l'ensemble de l'ouvre de Vigny dans la collection de la Pléiade, tout en procédant à des regroupements arbitraires, notamment en ce qui concerne le Journal surchargé de redites, et en commettant quelques oublis malencontreux ainsi que des erreurs de transcription.



Octobre 1952



Après avoir remis à jour l'édition Estève des Destinées (1946), V. L. Saulnier publie la correspondance inédite de Vigny et Augusta Bouvard : Lettres d'un dernier amour.



1955



H. Guillemin édite des compléments à l'ouvre de l'écrivain (esquisses, brouillons, journal) in M. de Vigny, homme d'ordre et poète.



1961



Dans un Appendice à sa thèse L'Imagination d'Alfred de Vigny, F. Germain publie quelques lettres à Emile Deschamps, à Soulié, et au baron de Crouseilhes.



1963



Pour le centenaire de sa mort, exposition Alfred de Vigny, réalisée à la Bibliothèque Nationale.





1965



F. Germain édite Servitude et grandeur militaires (Classiques Garnier).



1970



F. Germain édite Stello et Daphné (Classiques Garnier).



26 avril 1970



Création mondiale à Paris de Chatterton, opéra du compositeur irlandais G. Victory, sur le texte de Vigny.



1971-1975



De nombreuses thèses et travaux universitaires sont présentés au Japon, au Brésil, au Canada et en France, qui marquent un renouveau d'intérêt pour un ouvre littéraire que l'on commence à découvrir dans son intégralité et sa variété.



1973-1977



André Jarry continue d'améliorer la connaissance de cet ouvre en publiant les textes de diverses poésies oubliées.



Novembre 1976



A l'instigation de la société des Amis de Vigny une journée d'étude est entièrement consacrée aux divers aspects de sa création dans l'enceinte de la Faculté des Lettres de Bordeaux.



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François de Vigny
(1570 - ?)
 
  François de Vigny - Portrait  
 
Portrait de François de Vigny

Biografie / cronologie

Conformément aux préoccupations constamment manifestées par l'écrivain, nous avons étendu cette chronologie dans la direction du passé, à la recherche de la noblesse des ancêtres, et dans celle de l'avenir, à l'écoute des échos de l'ouvre renvoyés par la postérité.

Bibliographie


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