wikipoemes
paul-verlaine

Paul Verlaine

alain-bosquet

Alain Bosquet

jules-laforgue

Jules Laforgue

jacques-prevert

Jacques Prévert

pierre-reverdy

Pierre Reverdy

max-jacob

Max Jacob

clement-marot

Clément Marot

aime-cesaire

Aimé Césaire

henri-michaux

Henri Michaux

victor-hugo

Victor Hugo

robert-desnos

Robert Desnos

blaise-cendrars

Blaise Cendrars

rene-char

René Char

charles-baudelaire

Charles Baudelaire

georges-mogin

Georges Mogin

andree-chedid

Andrée Chedid

guillaume-apollinaire

Guillaume Apollinaire

Louis Aragon

arthur-rimbaud

Arthur Rimbaud

francis-jammes

Francis Jammes


Devenir membre
 
 
auteurs essais
 

François de Vigny



A byron - Poéme


Poéme / Poémes d'François de Vigny





Quand la mort a tranché les grandes destinées
Un jour plus beau se lève et luit sur leurs années,
Tout ce qui d'un grand homme ici nous est resté
S'épure au feu sacré de l'immortalité,
Comme si les rayons de la vie éternelle
Eclairaient sa mémoire en descendant sur elle...

Son génie était las des gloires de la lyre,

Et déjà, dédaignant cet impuissant délire,

Quittant le luth divin qu'il vouait à l'enfer,

Sa main impatiente avait saisi le fer.

Deux couronnes sont tout dans les fastes du monde :

Orné de la première, il voulait la seconde;



Il allait la chercher au pays du laurier,

Et le poète en lui faisait place au guerrier.

Il tombe au premier pas, mais ce pas est immense.

Heureux celui qui tombe aussitôt qu'il commence!

Heureux celui qui meurt et qui ferme des yeux

Tout éblouis encor de rêves glorieux !

Il n'a pas vu des siens la perte ou la défaite.

Il rend au milieu d'eux une âme satisfaite;

Et s'exhalant en paix dans son dernier adieu,

Le feu qui l'anima retourne au sein de
Dieu.

A l'éternel foyer
Dieu rappelle ton âme;

Tu le sais, à présent, d'où venait cette flamme

Qui, prenant dans ton cour un essor trop puissant,

A dévoré ton corps et brûlé tout ton sang.

Peut-être, parvenue à l'âge des douleurs,
Vierge encore au berceau, née entre deux malheurs,
Connaissant tout son père et fuyant sa famille,
Devant ce cour brisé viendra tomber sa fille;
Et quand le luth muet et le fer paternel
Auront reçu les pleurs de son deuil éternel,
Sa voix douce, évoquant une mémoire amère,
Y chantera l'adieu qu'il chanta pour sa mère.

Poète-conquérant, adieu pour cette vie!

Je regarde ta mort et je te porte envie;

Car tu meurs à cet âge où le cour, jeune encor,

De ses illusions conserve le trésor.

Tel, aux yeux du marin, le soleil des tropiques

Se plonge tout ardent sous les flots pacifiques,

Et, sans pâlir, descend à son nouveau séjour

Aussi fort qu'il était dans le milieu du jour.






Contact - Membres - Conditions d'utilisation

© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.



François de Vigny
(1570 - ?)
 
  François de Vigny - Portrait  
 
Portrait de François de Vigny


Biografie / cronologie

Conformément aux préoccupations constamment manifestées par l'écrivain, nous avons étendu cette chronologie dans la direction du passé, à la recherche de la noblesse des ancêtres, et dans celle de l'avenir, à l'écoute des échos de l'ouvre renvoyés par la postérité.

Bibliographie


mobile-img