wikipoemes
paul-verlaine

Paul Verlaine

alain-bosquet

Alain Bosquet

jules-laforgue

Jules Laforgue

jacques-prevert

Jacques Prévert

pierre-reverdy

Pierre Reverdy

max-jacob

Max Jacob

clement-marot

Clément Marot

aime-cesaire

Aimé Césaire

henri-michaux

Henri Michaux

victor-hugo

Victor Hugo

robert-desnos

Robert Desnos

blaise-cendrars

Blaise Cendrars

rene-char

René Char

charles-baudelaire

Charles Baudelaire

georges-mogin

Georges Mogin

andree-chedid

Andrée Chedid

guillaume-apollinaire

Guillaume Apollinaire

Louis Aragon

arthur-rimbaud

Arthur Rimbaud

francis-jammes

Francis Jammes


Devenir membre
 
 
auteurs essais
 

Francis Jammes



Laisse les nuages... - Poéme


Poéme / Poémes d'Francis Jammes





Laisse les nuages blancs passer au soleil.

Il n'y a ici que toi, la terre et le ciel.

Ne pense à presque rien.
Douces comme du miel,



auprès des cressons bleus les brebis viendront boire.
La fille chantera dans la métairie noire, et sur la terre tiède il tombera des poires.



La vieille tremblera sur le rouet tremblant, le bélier bêlera dans le troupeau bêlant - et la fille aimera l'amour de son amant.



Les ânes passeront en frissonnant de mouches.
La mère chantera sur l'enfant qu'elle couche, et je t'embrasserai, la bouche sur la bouche.



Puis le ciel sera bleu, puis le ciel sera gris.
Les oiseaux chanteront et pousseront des cris et auprès du vieux puits il poussera des buis.



Écoute mon amie : il y a sous la grange

un nid d'hirondelles petites et criardes

et qui ont la douceur de la vie calme et sage.



Les grands chars sont passés.
Sur leurs cornes luisantes les boufs avaient les longues fougères ombrageantes des bois glacés d'Été qui ont des sources lentes.



On a coupé les blés qui dormaient au soleil; puis la pluie est venue, elle est venue du ciel : elle a noyé le blé et a mangé le miel.



On a coupé mon cour qui dormait au soleil...
Une fille est venue, elle est venue du
Ciel : elle a noyé mon cour et a mangé le miel :



mais la douleur est douce et ton amour est doux.
Tu m'as donné ton cour, ta tête et tes genoux : nous ne faisons plus qu'un et ton cour est à nous.





Contact - Membres - Conditions d'utilisation

© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.

Francis Jammes
(1868 - 1938)
 
  Francis Jammes - Portrait  
 
Portrait de Francis Jammes

Ouvres

Francis Jammes (1868-1938). Célèbre, et lu, parmi les plus grands, sans presque quitter Orthez, son « village », Jammes le fut et devrait l'être encore. Ami de Claudel, de Larbaud, de Gide (avec lequel il se fâche), il ne ressemble qu'à lui-même, Tibulle chrétien, ou croyant païen, et mène la poésie à son allure pas toujours naïve. Car il faut quelque savante magie pour rendre édénique ce qui, déj

La vie et l'Ouvre de francis jammes

Après avoir fait ses études au lycée de Pau, puis à Bordeaux, Francis Jammes se passionne pour les livres de Jules Verne. En 1886, il échoue au bac et se réfugie dans l'écriture. Il rédige alors quatre-vingt-neuf poèmes. A Orthez, il devient trois ans plus tard avoué chez un notaire mais ce travail l'ennuie. Il envoie ses essais poétiques à des revues littéraires dans lesquelles il est remarqué pa

mobile-img