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Essais littéraire

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Trois poètes: Jean-Baptiste Rousseau, Jacques Delille, André Chénier






La poésie demeure respectueuse des règles classiques, tout en étant parfois tentée d'échapper à leurs contraintes. Elle s'ouvre toutefois à des thèmes nouveaux inspirés de la philosophie, de ses préoccupations et de ses valeurs.



Jean-Baptiste Rousseau-Le continuateur de Malherbe et de Boileau



Pour ses Odes et ses Cantates de facture classique, Jean-Baptiste Rousseau fut considéré comme le plus grand poète de son temps.



Ode tirée du cantique d'Ezéchias pour une personne convalescente





J'ai vu mes tristes journées

Décliner vers leur penchant ;

Au midi de mes années

Je touchais à mon couchant.

La mort, déployant ses ailes.

Couvrait d'ombres éternelles

La clarté dont je jouis ;

Et dans cette nuit funeste.

Je cherchais en vain le reste

De mes jours évanouis.



Grand Dieu, voire main réclame

Les dons que j'en ai reçus ;

Elle vient couper la trame

Des jours qu'elle m'a tissus.

Mon dernier soleil se lève.

Et votre souffle m'enlève

De la terre des vivants,

Comme la feuille séchée

Qui. de sa tige arrachée,

Devient le jouet des vents...

Ainsi de cris et d'alarmes

Mon mal semblait se nourrir ;

Et mes yeux noyés de larmes

Étaient lassés de s'ouvrir.

Je disais à la nuit sombre :

Ô nuit, tu vas dans ton ombre

M'ensevelir pour toujours !

Je redisais à l'aurore :

Le jour que tu fais éclore

Est le dernier de mes jours !



Odes. 1726



Jacques Delille-Une poésie descriptive



Jardins et jeux d'eau : Jacques Delille décrit avant tout une nature maîtrisée et ordonnée par l'homme.



La cascade d'ailleurs a plus d'un caractère.

Il faut choisir. Tantôt d'un cours tumultueux

L'eau se précipitant dans son lit tortueux

Court, tombe et rejaillit, retombe, écume et gronde ;

Tantôt avec lenteur développant son onde,

Sans colère, sans bruit, un ruisseau doux et pur

S'épanche, se déploie en un voile d'azur.

L'oil aime à contempler ces frais amphithéâtres.

Et l'or des feux du jour sur les nappes bleuâtres.

Et le noir des rochers, et le vert des roseaux.

Et l'éclat argenté de l'écume des eaux.

Jardins et jeux d eau. 1780.



André Chénier - De la poésie philosophique à l'élégie





Selon André Chénier, pour égaler la poésie des Anciens, la poésie doit résolument s'ouvrir à la philosophie et à la science contemporaines.



Les coutumes d'alors, les sciences, les mours

Respirent dans les vers des antiques auteurs

Leur siècle est en dépôt dans leurs nobles volumes.

Tout a changé pour nous, mours, sciences, coutumes.

Pourquoi donc nous faut-il, par un pénible soin.

Sans rien voir près de nous, voyant toujours bien loin.

Vivant dans le passé, laissant ceux qui commencent,

Sans penser écrivant d'après d'autres qui pensent,

Retraçant un tableau que nos yeux n'ont point vu.

Dire et dire cent fois ce que nous avons lu ?

De la Grèce héroïque et naissante et sauvage

Dans Homère à nos^eux vit la parfaite image.

Démocrite, Platon, Epicure, Thaïes

Ont de loin à Virgile indiqué les secrets

D'une nature encore à leurs yeux trop voilée.

Torricelli, Newton, Kepler et Galilée,

Plus doctes, plus heureux dans leurs puissants efforts,

À tout nouveau Virgile ont ouvert des trésors.

Tous les arts sont unis : les sciences humaines

N'ont pu de leur empire étendre les domaines.

Sans agrandir aussi la carrière des vers.

Quel long travail pour eux a conquis l'univers !

L'Invention, 1787.





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