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ROBERT FLUDD






On serait tenté de rapprocher la pensée de Robert Fludd de celle de Boehme. Chez l'un comme chez l'autre, l'attention est concentrée sur le caractère ambigu de la pensée divine, considérée non seulement sous son aspect positif, mais aussi d'un point de vue négatif et privatif. On peut donc trouver chez tous deux une véritable genèse de Dieu, caractérisée par le conflit qui y a lieu entre le bon et le mauvais principe, entre le côté de la lumière et celui des ténèbres. Lumières et ténèbres, quoique mortellement opposées, se retrouvent en Dieu. Mais, en dépit d'évidentes ressemblances, les deux doctrines divergent nettement. Chez Boehme, le conflit en question constitue l'épisode essentiel, on pourrait même dire unique, de ce qu'on aurait le droit d'appeler une histoire de Dieu. Dieu commence par être une entité indéfinie, ni bonne, ni mauvaise, essentiellement indéterminée, qui est l'Ungrund. Une séparation se fait dans la réalité homogène et indifférenciée. Deux principes opposés alors s'affrontent.



Chez Fludd, c'est un peu différent. La séparation qui a lieu se fait entre deux aspects contradictoires, mais non en conflit, de la réalité divine : le côté positif, ou actif, d'une part, orienté vers le bien : le côté négatif ou privatif, qui est essentiellement passif, fait d'abstention, de vacuité, que Fludd appelle la Noluntê divine. Les deux tendances entrent en conflit dans leur application au monde créé, mais ne se contredisent pas en Dieu lui-même.



Il n'y a pas de doute que cette conception dualiste vient en droite ligne, chez Fludd, de la Kabbale. Il semble que les deux frères Vaughan, à travers Fludd, ont été très marqués par la pensée juive.



ROBERT FLUDD: TEXTES



Selon les Docteurs de la Cabbale, la Sagesse éternelle, telle qu'elle était à l'origine radicale des choses, quand elle était encore immobile, dans le repos, gisant refermée sur elle-même dans l'obscur abîme, est, relativement à nous et à nos faibles capacités, identique à Pain, c'est-à-dire au Rien, au Vide, au Non-Etre, au Tout en tous et en dehors de tous, en ce qui regarde le fait que ténèbre et lumière, invisibilité et visibilité, et par conséquent, d'un côté, tout ce qui n'est qu'en puissance ou matière première, et ce qui, de l'autre, est chose actuelle ne sont qu'une seule et même chose en essence, sans différence aucune. (Philosophie mosaïque, p. 48.)






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