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MOLIÈRE - analyses du personnage moliéresque






Basant ces quelques analyses du personnage moliéresque sur celles de G. A. Goldschmidt, qui me paraissent concluantes, je dirais que le personnage présenté le plus souvent par Molière, est une conscience vide, une sorte de creux qui ne peut être comblé. Ainsi Don Juan essaie continuellement, par les intrigues variées qu'il multiplie, de combler le vide perpétuel qu'il éprouve, ou de remédier au désouvrement où le plonge la fin d'une de ses intrigues en en nouant aussitôt une autre. Dans Tartuffe, c'est Orgon qui apparaît comme dépossédé de lui-même par celui que passionnément il admire. Dans l'Avare, c'est Harpagon, qui, ayant placé son être profond dans son trésor, se trouve privé de son âme quand il est volé. Le cas de George Dandin est celui d'un être qui, en voulant être autre qu'il n'est, annule son être vrai. L'Alceste du Misanthrope montre l'insécurité fondamentale de celui qui perçoit la non-coïncidence de la vérité et du langage. Enfin le Sosie à'Amphytrion représente le cas idéal, celui du conflit qui éclate à l'intérieur d'un être, lorsqu'il sent la disparité entre la conscience qu'il a intuitivement de lui-même, et, d'autre part, l'être fictif qui se trouve substitué à lui par le monde extérieur. De toute façon, ce qui apparaît comme le thème essentiel dans la plus grande partie de ce théâtre, c'est le trouble, le vertige même causé à l'individu par la mise en question de sa personnalité authentique. Le vide éclate là où il y avait un plein. Un être mal défini tend à remplacer, même dans l'abstrait, la représentation nettement déterminée qu'il se faisait de lui-même. Il se sent menacé, parce qu'il sent son être vrai lui échapper, et appréhende qu'il ne soit remplacé par rien.



MOLIÈRE : TEXTES



Puis-je cesser d'être moi ?

{Amphitryon, I, se. 2. )

Il me semble que je suis moi.

{Amphitryon, I, se. 2.)

Moi, vous dis-je, ce moi plus robuste que moi,

Ce moi qui s'est de force emparé de la porte,

Ce moi qui m'a fait filer doux,

Ce moi qui le seul moi veut être...

{Amphitryon, II, se. 1.)



Mon argent.., Qu'est-il devenu ?

Où est-il ?

Où se cache-t-il ?

Que ferai-je pour le trouver ?

Où courir ?

Où ne pas courir ?

N'est-il point là ?

N'est-il point ici ?

Qui est-ce ?

Rendez-moi mon argent, coquin.

(Il se prend lui-même le braS).

Ah ! C'est moi. Mon esprit est troublé, et j'ignore où je suis, qui je suis, et ce que je fais.

(L'Avare, IV, se. 7.)



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