wikipoemes
paul-verlaine

Paul Verlaine

alain-bosquet

Alain Bosquet

jules-laforgue

Jules Laforgue

jacques-prevert

Jacques Prévert

pierre-reverdy

Pierre Reverdy

max-jacob

Max Jacob

clement-marot

Clément Marot

aime-cesaire

Aimé Césaire

henri-michaux

Henri Michaux

victor-hugo

Victor Hugo

robert-desnos

Robert Desnos

blaise-cendrars

Blaise Cendrars

rene-char

René Char

charles-baudelaire

Charles Baudelaire

georges-mogin

Georges Mogin

andree-chedid

Andrée Chedid

guillaume-apollinaire

Guillaume Apollinaire

Louis Aragon

arthur-rimbaud

Arthur Rimbaud

francis-jammes

Francis Jammes


Devenir membre
 
 
auteurs essais
 
left_old_somall

Essais littéraire

right_old_somall

MALEBRANCHE






Etant donné que, pour Malebranche, nous ne savons de nous-mêmes que ce que nous expérimentons en nous et apprenons sur nous par ce qu'il appelle le sentiment intérieur, c'est-à-dire par des « modalités » de notre conscience, confuses, ténébreuses même et limitées au champ étroit du moment présent, il en résulte que, selon lui, nous ne pouvons jamais dans cette vie nous élever jusqu'à une connaissance claire et complète de ce que nous sommes, c'est-à-dire à une connaissance d'idées. Dès lors, en raison de cette ignorance, nous devons nous considérer comme des êtres indéterminés, en ce sens que nous sommes incapables de déterminer qui réellement nous sommes. Le Qui suis-je ? malebranchien a donc une force particulière. L'impossibilité d'obtenir une réponse claire à cette question et l'ignorance de nous-mêmes qui en résulte n'ont de comparable que l'ignorance correspondante qu'on trouve dans la pensée augustinienne, à laquelle d'ailleurs elle se relie. Mais par un paradoxe curieux cette ignorance de soi se trouve associée dans la pensée de Malebranche à une connaissance - connaissance imparfaite, il est vrai, mais connaissance. A l'encontre de l'intellectualisme d'Amauld, Malebranche affirme l'existence en nous d'une connaissance de soi trouble, obscure, étroite, mais intime et infiniment personnelle. C'est déjà là l'expérience de soi que fera l'homme du xvine siècle. (Cf., à ce propos, le chapitre consacré à Rousseau et ses prédécesseurs.)





MALEBRANCHE: TEXTES



Nous n'avons point d'idée claire de notre âme. (Recherche de la vérité, 10e éclaircissement.)



Je pense, donc je suis... Mais que suis-je, moi qui me pense, dans le temps que je pense ? {Entretiens sur la métaphysique, I.)



Nous ne connaissons notre âme que par sentiment. (Recherche, liv. 3, part. I, chap. L)



Nous ne savons de notre âme que ce que nous sentons se passer en nous. (Recherche, liv. 3, part. 2, chap. 7.)



Le sentiment intérieur que j'ai de moi-même m'apprend que je suis, que je veux, que je sens, que je souffre, etc., mais il ne me fait point connaître ce que je suis... (Entretiens, liv. 3.)



Je sais que je suis, que je pense, que je veux, parce que je me sens... Mais je ne sais point ce que c'est que ma pensée, mon désir, ma douleur. (Ibid.)



Il y a peut-être en nous une infinité de facultés ou de capacités qui nous sont entièrement inconnues; car nous n'avons pas de sentiment intérieur de tout ce que nous sommes, mais seulement de tout ce qui se passe actuellement en nous. (Recherche, 1er éclaircissement.)



Je pense donc je suis. Mais qui suis-je, moi qui pense, dans le temps que je pense ? (Entretiens, I.)



Sache donc que tu n'es que ténèbres... - inintelligible à toi-même. (Méditations chrétiennes,1re méditation.)






Contact - Membres - Conditions d'utilisation

© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.



Essais littéraire
A B C D E
F G H I J
K L M N O
P Q R S T
U V W X Y
Z        



mobile-img