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JEAN-BAPTISTE TATI-LOUTARD - Baobab






« Baobab! je suis venu replanter mon être près de toi

Et racler mes racines à tes racines d'ancêtre;

Je me donne en rêve tes bras noueux

Et je me sens raffermi quand ton sang fort

Passe dans mon sang.

Baobab! «l'homme vaut ce que valent ses armes».

C'est l'écriteau qui se balance à toute porte de ce monde.

Où vais-je puiser tant de forces pour tant de luttes Si à tonpiedjencm'arc-boute?

Baobab! Quand je serai tout triste

Ayant perdu l'air de toute chanson,

Agite pour moi les gosiers de tes oiseaux



Afin qu'à vivre ils m'exhortent. Et quand faiblira le sol sous mes pas

Laisse-moi remuer la terre à ton pied:

Que doucement sur moi elle se retourne! »



(Les Racines congolaises, Paris, L'Harmattan, 1968, p. 43)



Poète congolais, Jean-Baptiste Tati-Loutard est né en 1938 à Ngoyo. Il a fait ses études au lycée Chaminade à Brazzaville où il a reçu son baccalauréat. Après plusieurs mois d'enseignement, il continue ses études (1961-1966) à Bordeaux, et obtient une licence de lettres modernes (1963) et d'italien (1964). Il enseigne la littérature et la poésie au Centre d'études supérieures de Brazzaville, il devient doyen de l'Université des Sciences Humaines. Membre du gouvernement de la République du Congo depuis 1975, il est ministre de l'Enseignement Supérieur (1975-1977), ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme (1977). Il quitte son poste en 1982 pour reprendre l'enseignement. Tl est actuellement Ministre des Hydrocarbures.



Ouvres:



- Les Racines congolaises (1968)

- Poèmes de la mer (1968)

- L'Envers du soleil (1970)

- Les normes du Temps (1974)

- Chroniques congolaises (nouvelles, 1974)

- Anthologie de la littérature congolaise d'expression française (1976)

- Les Nouvelles Chroniques congolaises (1979)

- Le dialogue des Plateaux (1982)

- La tradition du songe (1985)

- Le récit de la Mort ( nouvelles, 1987)

- Les Feux de la planète (nouvelles, 1987)

- Le Serpent Austral (1992)

- L'Ordre des phénomènes (1996)

- Le Palmier-lyre (1998)

- Fantasmagories (nouvelles, 1998)



Un des thèmes de sa poétique faite de simplicité et de sensibilité est le rapport de l'homme à la nature. Conscient que «la poésie fait découvrir au poète qu'il est un végétal parmi d'autres», que le poète «se regarde dans les choses», il dévoile son amour du pays natal (les Racines congolaiseS).



Commentaire suivi



Le baobab, arbre au tronc énorme, aux racines fortement ancrées, symbole non seulement du pays, mais lieu de ralliement, centre du village africain, devient aussi symbole de perpétuité et de force.

Le poète y affirme son appartenance à la terre congolaise par la métaphore de ses propres racines qu'il plante près du baobab, pour qu'elles s'y mêlent à celles de l'arbre et en confirment sa descendance (tes racines d'ancêtrE). Il s'imagine baobab aux bras noueux et prend ses forces (raffermI) du sang fort de l'arbre par une transfusion magique.



Le besoin de puiser tant de forces est évident dans ce monde où tous les pays affichent (écriteau ... à toute porte de ce mondE) ouvertement, sans ambiguïté, le pouvoir armé («l'homme vaut ce que valent ses armes»), le seul qui semble les valider. Prenant un appui ferme (m 'arc-boutE) au pied du baobab, il peut envisager les luttes qui l'attendent. La question rhétorique souligne encore la force que donnent exclusivement l'appartenance au pays et l'amour de celui-ci.



Le baobab est là pour égayer le poète quand il est triste, pour renouveler son chant, le lui faire retrouver (ayant perdu l'air de toute chansoN) dans les trilles émerveillés des gosiers de [tjes oiseaux et / 'exhorter à vivre, à ne pas se laisser abattre. Et quand le poète sentira le moment venu du repos éternel (faiblira le sol sous mes paS), il retrouvera son baobab qui lui offrira à son pied l'endroit approprié pour retourner à la terre qui l'accueille doucement et se referme sur lui.



A consulter



1. Godard, Roger, Trois poètes congolais, Paris,

L'Harmattan, 1985, p. 45-65.

2. Nkashama, Pius Ngandu, Enseigner les littératures africaines, coll. Études africaines 1, 2000.

3. Popescu, Cristina-Edith, La représentation de l'identité congolaise dans la poésie de Jean-Baptiste Tati-Loutard - Interférences culturelles, (thèse de doctoraT), Paris, Sorbonne IV, 2004.

4. Thompson, Peter S., «Négritude and a new Africa», in Research in African Literatures, 33.4 (winter 1992), p. 58-61.






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