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CALVIN






D'abord ce que Calvin perçoit ou imagine, c'est, ainsi qu'il est dit dans la Bible, un amas informe (indigestam congerieM) aussitôt soutenu dans l'existence par l'intervention du Créateur. Sans celui-ci, d'elle-même, cette masse se serait aussitôt dissoute. La continuation, dans l'existence du monde créé, ne diffère donc que très peu, mais n'en diffère pas moins quelque peu, de la création proprement dite. Elle consiste, non sans doute dans l'acte réellement premier par lequel le Créateur fait surgir du néant l'objet que rien ne précède, mais dans l'action préservatrice immédiatement subséquente par laquelle, dès l'instant où il a créé cette masse informe et nue, Dieu la soutient afin qu'elle ne retourne pas d'elle-même au néant. Ainsi Calvin se présente dans la ligne même des grands poètes de la Renaissance, comme un des chantres de la Genèse. Sa vision est exactement semblable à celle de Du Bartas dans le premier chant de son grand poème. Elle va même plus loin, est plus rigoureuse encore. Dans la pensée génétique de Calvin, ce n'est pas, semble-t-il, l'acte créateur initial qui constitue l'événement vraiment fondamental, celui qu'il faut mettre en avant. Pour lui, ce qui importe par-dessus tout, c'est que cet événement soit, comment dire ? complété, parachevé, amené à son véritable terme, par une action seconde (et qui sera infiniment prolongée ou répétéE), celle qui a pour fin de maintenir en existence la masse première que l'acte créateur proprement dit avait fait surgir du néant. D'où, chez Calvin, une attention particulière accordée par lui, dans le phénomène de la création à la précédence conférée par le Créateur au surgis-sement de la masse confuse (indigesta, indispositA) sur laquelle s'exercera ensuite l'activité du Créateur. En d'autres termes, sans négliger, bien entendu, le fait absolument initial de la Création, ce que Calvin met aussitôt en relief, c'est l'acte divin perçu, non plus dans sa pureté absolue, lorsqu'il opère sur le néant, mais au contraire lorsqu il s applique à un objet déjà créé; à une réalité tangible et concrète, encore qu'informe, indéfinie, à peine ébauchée, dépourvue de toute caractéristique, sinon celle a être.



Ce caractère premier de la réalité créée ne sera jamais néglige par Calvin. Il est pour lui proprement fondamental, il implique l'affirmation d'une confusion originelle, sans forme aucune, entièrement chaotique, c'est-à-dire indéterminée, sous-,acente à toutes les déterminations qui lui donneront vigueur, forme, netteté et durée, par la suite et qui émaneront toutes de Dieu.



CALVIN : TEXTES

Nous avons appris qu'avant que

Dieu eût achevé le monde, il y avait un amas informe; il nous enseigne maintenant qu il fallait la vertu de l'Esprit pour le soutenir... (Corpus Keformatorum, t. 35, p. 15.)



Dieu n'a point créé le monde pour laisser les choses en confus, et tellement que tout se gouverne par fortune, mais il veut continuer à maintenir ses créatures comme il le fait...

Ce sont deux choses conjointes que la création et le gouvernement du monde...

Il y a un lien inséparable de ces deux choses...

Rien ne peut être fait que ce que

Dieu a déterminé, tellement que sa volonté est la règle de toutes choses. (Ibid.)



En ce monde nous sommes comme une mer pleine de soufre et d abîme...

Voici un tourbillon soudain... nous serons engloutis a chacune minute de temps n'était que

Dieu nous préservât miraculeusement.

S'il nous fallait être fondes en nous-mêmes... nous ne ferions que flotter entre telles vagues, il n'y aurait nulle certitude de salut... (Ibid., t. 42, p. I29,.)






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