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Daude de Prades



Chanson 1 - Chanson


Chanson / Poémes d'Daude de Prades





Amour expressément exige
Que je chante et que je vous dise
Comment il me tient à merci.
S'il a fait mon malheur ou non.
Et puisque je sens qu'il m'en presse
Dans ce beau printemps nouveau-né
Il me faut chanter haut et fort
Comment m'cjouit et m'apaise
Une joie entrée dans mon cour
Par la porte du bel espoir.



Parmi les biens qu'Amour dispense
J'ai maintenant quelque plaisir,
Car sont accomplis mes désirs
Comme j'ose ici vous le dire :
J'aime une
Dame fine et belle.
Je suis aimé d'une pucelle
Et si me vient fille de joie À ma guise aussi j'en festoie.
Amour vrai je te coupe en trois.
Pour cela suis-je moins courtois ?



Amour veut bien que par raison
J'aime une
Dame valeureuse.
Il veut aussi, pour en jouir.
Que je chevauche à tout loisir
Telle fille encore pucelle.
Bien tendre, bien fraîche et nouvelle.
Point traîtresse, naïve à souhait.
Et pour qu'Amour ne souffre pas.
Une nuit ou deux, chaque mois,
Ensemble nos corps se tutoient.



Qui veut de haut en bas sa
Dame,
Que sait-il de l'amour courtois ?
N'est pas courtois qui fait la chose,
Qui exige en gage le corps.
Que soit offert anneau, cordon,
Et l'on se croit roi de
Castille !
Courtiser bien, c'est fort subtil,
C'est baiser quand on peut la bouche.
Prendre plus ?
Non,
Dieu nous en garde !
Ce serait trésor profaner !



Franche pucelle, à la bonne heure,
Quand je m'en viens à sa maison.
Il me plaît que bien attifée
Elle prenne place à mon côté.
Et si je veux baiser sa joue
Ou lui tâter un peu le sein.
Qu'elle ne me fuie ni pleure au loup
Mais veille à me serrer de près
Jusqu'à ce que soit pris baiser
Et doux toucher d'endroit gardé.



Quant à brave et jolie ribaude
Je veux que peu priée me donne



Tout ce qu'amour requiert au lit
Sans querelle ou mélancolie.
Qu'elle ôte jupons et chemise
Et danse sur l'air à sa guise
Tant que je ne renonce pas
A jeux d'amour et francs ébats.
Et si plus que moi elle en sait,
Qu'elle veuille bien me l'enseigner!






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Daude de Prades
(? - ?)
Portrait de Daude de Prades


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