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Clément Marot

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CLÉMENT MAROT (1496-1544) par Roger Parisot


Poésie / Poémes d'Clément Marot





par: Roger Parisot

Tous les amoureux de la langue, tous ceux qui ont du goût pour sa matière phonétique, sa substance sonore, sa musique verbale, ont, et doivent avoir, un faible pour les jeux de mots, les jeux sur les mots, les jeux avec les mots, des équivoques aux acrostiches et des palindromes aux vers olorimes, aimer les contrepèteries, comme Rabelais, les calembours, comme Balzac, et les charades à tiroirs, comme Hugo, c'est-à-dire toutes les combinaisons parlantes et plaisantes de sons et de sens. Tous ceux-là ont, et doivent avoir, de la tendresse pour les Grands Rhétoriqueurs, ces vieux artisans de la langue, orfèvres du vers et de la rime, qui, saisis par l'ivresse du virtuose que la difficulté stimule, vouèrent leur talent à multiplier les tours de force verbaux et les acrobaties langagières, apportant à la langue plate et pauvrement assonancée des vieilles cantilènes toutes les ressources d'une écriture élaborée, ornementée, voire alambiquée, et toutes les richesses de rimes dites équivoquées, couronnées, en écho, batclées et jusqu'à fratri-sées. Ces mal-aimés de l'histoire des lettres, accusés d'amphigouri et de galimatias, contribuèrent en fait à former une langue poétique raffinée, élégante et savante, consciente de ses moyens et confiante en ses pouvoirs, et ils métitent bien notre sympathie complice, et séduite par leurs trouvailles.





Certe sympathie et cette tendresse ne doivent pas manquer à Clément Marot qui, par Jean Marot, son père et l'un de ces Rhétoriqueurs, fut leur élève et leur descendant, et qui tira de leurs leçons jamais reniées des effets savoureux, qui viendront agrémenter son ouvre de vers comme ceux-ci, qui disent le deuil de la France à la mort de la mère du roi :



« Cognac s'en cogne en sa poitrine blême,

Romorantin sa perte remémore ;

Anjou fait joug, Angoulème est de même »

(Complainte de Madame Louise de SavoiE) ou comme ceux-là, qui chantent si « gentiment » l'aimée : « Dieu gard ma maîtresse et régente, Gente de corps, et de façon Son cour tient le mien en sa tente Tant et plus, d'un ardent frisson. » (Chanson III)



Et comme d'autres, qu'on trouvera dans ce recueil. Mais s'il tira de cet art, qu'on a dit « funambulesque » (Th. de BanvillE), des effets pour ses vers, Marot en tira aussi du profit pour sa vie, car il lui vaudra la protection du roi, auquel il adressa, en 1518, pour solliciter son secours, une petite épître de ce style, où il renchérissait sur le jeu des rimes équivoquées en les composant toutes sur le mot rime lui-même et sur les calembours qui en dérivent, la. Pléiade dénoncera ce genre de facétie comme mercantile « épicerie », et la critique universitaire le condamnera comme « artificieuse » et » ridicule » jonglerie. François Ier eut l'esprit de trouver la pièce à son goût, et d'en rire. Et ce fut heureux pour le pauvre Clément, qui n'eut jamais que son vers et sa verve pour assurer sa vie. Ix roi le recommanda à sa sour, Marguerite, alors duchesse d'Alençon, qui le prit à son service. Elle restera sa fidèle protectrice, et lui son féal oblige. C'est d'elle qu'il dira être « serf d'un monstre fort étrange » (c'est-à-dire d'un être prodigieuX) car elle avait :



« Corps féminin, cour d'homme et tête d'ange »

(De ma dame...)



Elle avait aussi une nièce, la brune Anne d'Alençon. Marot la vit et l'aima. Elle fut sa « Grand'Amie ». et il eut avec elle une tendre « Alliance de pensée ». Ce roman d'amour trop bref- il dura un an, puis Anne s'en alla - et sans doute chaste, fit s'épanouir en Marot le poète courtois, et on lui doit quelques-unes des plus jolies pièces de son ouvre.



En 1526, à la mort de Jean Marot, Clément qui lui succède, est appelé à la Maison du Roi, et attaché à sa personne en qualité de « Valet de chambre ». Dans ce milieu élégant et lettré, le poète va pouvoir développer ses dons. La Cour sera sa « maîtresse d'école », comme la « préciosité italienne » sera son éducatrice. Là, il jouira de ce qu'il dit lui-même avoir manqué à Villon « pour l'emporter sur tous les poètes de son temps » : être





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Clément Marot
(1496 - 1544)
 
  Clément Marot - Portrait  
 
Portrait de Clément Marot


Biographie

Clément Marot naquit à Cahors en 1496. Son père, grand poète rhétoriqueur, avait été le protégé d'Anne de Bretagne , femme de Louis XII. Page dès 1515, il se mêle à la joyeuse confrérie des Clercs de la Basoche, compose en 1515 le poème allégorique le Temple de Cupido et devient valet de chambre et secrétaire de Marguerite, duchesse d'Alençon, sour du roi. Il rencontre chez elle des penseurs réfo

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