wikipoemes
paul-verlaine

Paul Verlaine

alain-bosquet

Alain Bosquet

jules-laforgue

Jules Laforgue

jacques-prevert

Jacques Prévert

pierre-reverdy

Pierre Reverdy

max-jacob

Max Jacob

clement-marot

Clément Marot

aime-cesaire

Aimé Césaire

henri-michaux

Henri Michaux

victor-hugo

Victor Hugo

robert-desnos

Robert Desnos

blaise-cendrars

Blaise Cendrars

rene-char

René Char

charles-baudelaire

Charles Baudelaire

georges-mogin

Georges Mogin

andree-chedid

Andrée Chedid

guillaume-apollinaire

Guillaume Apollinaire

Louis Aragon

arthur-rimbaud

Arthur Rimbaud

francis-jammes

Francis Jammes


Devenir membre
 
 
auteurs essais
 

Blaise Cendrars



Vomito negro - Poéme


Poéme / Poémes d'Blaise Cendrars





Le paysage n'est plus égayé par des jardins ou des forêts

C'est la plaine nue et morne où s'élève à peine de loin en loin

Une touffe de bambous

Un saule rabougri

Un eucalyptus tordu par les vents

Puis c'est le marais

Vous voyez ces fumées jaunâtres

Ce brouillard gris au ras du sol agité d'un tressaillement perpétuel

Ce sont des millions de moustiques et les exhalaisons jaunes de la pourriture

Il y a là des endroits où les noirs eux-mêmes ne sauraient vivre

De ce côté le rivage est bordé de grands palétuviers
Leurs racines enchevêtrées qui plongent dans la vase

sont recouvertes de grappes d'huîtres empoisonnées
Les moustiques et les insectes venimeux formait un

nuage épais au-dessus des eaux croupissantes
A côté des inoffensives grenouilles-taureaux on aperçoit

des crapauds d'une prodigieuse grosseur
Et ce fameux serpent-cercueil qui donne la chasse à

ses victimes en gambadant comme un chien
Il y a des mares où pullulent les sangsues couleur ardoise
Les hideux crabes écarlates s'ébattent autour des caïmans

endormis
Dans les passages où le sol est le plus ferme on rencontre

des fourmis géantes
Innombrables et voraces

Sur ces eaux pourries dans ces fanges vénéneuses
S'épanouissent des fleurs d'un parfum étourdissant et d'une senteur capiteuse et têtue

Éclatent des floraisons d'azur de pourpre

Des feuillages chromés

Partout

L'eau noire se couvre d'un tapis de fleurs que troue la tête plate des serpents

J'ai traversé un buisson de grands mimosas
Us s'écartaient de moi sur mon passage
Os écartaient leurs branches avec un petit sifflement
Car ce sont des arbres de sensibilité et presque de nervosité

Au milieu des lianes de jalap pleines de corolles parlantes

Les grands échassiers gris et roses se régalent de lézards croustillants et s'envolent avec un grand bruit d'ailes à notre approche

Puis ce sont d'immenses papillons aux couleurs de soufre de gentiane d'huile lourde

Et des chenilles de taille






Contact - Membres - Conditions d'utilisation

© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.



Blaise Cendrars
(1887 - 1961)
 
  Blaise Cendrars - Portrait  
 
Portrait de Blaise Cendrars


Biographie

À 16 ans il fit une fugue, et comme d'autres vont à Vierzon ou à Bormes-les-Mimosas, prit le premier train rencontré qui le conduisit tout simplement à Moscou. De Moscou il partit allégrement, par le Transsibérien, en Chine, au diable l'avarice (quand on voyage clandestinement sans billet!). Blaise Cendrars, on le voit est allé à la bonne « école buissonnière».Pour une part, il effectua ses fabule

Chronologie

1887
Naissance à La Chaux-de-Fonds, 27, rue de la Paix, de Frédéric-Louis Sauser, le futur Blaise Cendrars.

Ouvres

Les oeuvres complètes de Blaise Cendrars sont rééditées aux Éditions Denoël.

mobile-img