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Arthur Rimbaud



Le juste restait droit... - Poéme


Poéme / Poémes d'Arthur Rimbaud





Le
Juste restait droit sur ses hanches solides :
Un rayon lui dorait l'épaule; des sueurs

Me prirent : «
Tu veux voir rutiler les bolides?
Et, debout, écouter bourdonner les flueurs
D'astres lactés, et les essaims d'astéroïdes?

«
Par des farces de nuit ton front est épié, Ô juste!
Il faut gagner un toit.
Dis ta prière,
La bouche dans ton drap doucement expié;
Et si quelque égaré choque ton ostiaire.
Dis :
Frère, va plus loin, je suis estropié! »

Et le
Juste restait debout, dans l'épouvante
Bleuâtre des gazons après le soleil mort : «
Alors, mettrais-tu tes genouillères en vente, Ô
Vieillard?
Pèlerin sacré!
Barde d'Armor!
Pleureur des
Oliviers !
Main que la pitié gante !

«
Barbe de la famille et poing de la cité.
Croyant très doux : ô cour tombé dans les calices.
Majestés et vertus, amour et cécité,
Juste! plus bête et plus dégoûtant que les lices**!
Je suis celui qui souffre et qui s'est révolté !

«
Et ça me fait pleurer sur mon ventre, ô stupide,
Et bien rire, l'espoir fameux de ton pardon!
Je suis maudit, tu sais! je suis soûl, fou, livide.
Ce que tu veux!
Mais va te coucher, voyons donc.
Juste!
Je ne veux rien à ton cerveau torpide.

«
C'est toi le
Juste, enfin, le
Juste!

C'est assez!

C'est vrai que ta tendresse et ta raison sereines

Reniflent dans la nuit comme des cétacés.

Que tu te fais proscrire et dégoises des thrènes***

Sur d'effroyables becs-de-cane fracassés !

«
Et c'est toi l'oil de
Dieu! le lâche!

Quand les plantes

Froides des pieds divins passeraient sur mon cou,

Tu es lâche! Ô ton front qui fourmille de lentes!

Socrates et
Jésus,
Saints et
Justes, dégoût!

Respectez le
Maudit suprême aux nuits sanglantes! »

J'avais crié cela sur la terre, et la nuit
Calme et blanche occupait les cieux pendant ma fièvre.
Je relevai mon front : le fantôme avait fui.
Emportant l'ironie atroce de ma lèvre...

-
Vents nocturnes, venez au
Maudit!
Parlez-lui,
Cependant que silencieux sous les pilastres
D'azur, allongeant les comètes et les nouds
D'univers, remuement énorme sans désastres
L'Ordre, éternel veilleur, rame aux cieux lumineux
Et de sa drague en feu laisse filer les astres!

Ah! qu'il s'en aille, lui, la gorge cravatée
De honte, ruminant toujours mon ennui, doux
Comme le sucre sur la denture gâtée

-
Tel que la chienne après l'assaut des fiers toutous.
Léchant son flanc d'où part une entraille emportée.
Qu'il dise charités crasseuses et progrès...

-
J'exècre tous ces yeux de
Chinois à bedaines.
Puis qui chante : nana, comme un tas d'enfants près
De mourir, idiots doux aux chansons soudaines :

Ô
Justes, nous chierons dans vos ventres de grès!





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Arthur Rimbaud
(1854 - 1891)
 
  Arthur Rimbaud - Portrait  
 
Portrait de Arthur Rimbaud

Biographie

Arthur Rimbaud est né à Charleville-Mézières (dans les Ardennes) le 20 octobre 1854. Sa mère, Vitalie Cuif, est une femme très autoritaire et son père, Frédéric Rimbaud, est militaire.
En octobre 1862, Rimbaud entre à l'Institut Rossat, une école fréquentée par les enfants de la bourgeoisie de Charleville. En 1865, il entre au collège de Charleville et commence à écrire. En 1870, il se lie

Bibliographie

La bibliographie rimbaldienne est considérable. Pour la seule période 1869-1950, dans les 536 pages du premier volume de sa thèse le Mythe de Rimbaud (Genèse du mythe, Paris, Gallimard, 1954 ; rééd. 1968), Étiemblc dénombrait déjà 2 606 livres ou articles, en France ou ailleurs. Pour la période 1968-1990, Yoshimi Yam3guchi, dans un récent numéro « Rimbaud » de la revue japonaise lichiko (n 17, Tok

Cronologie


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