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Antoine Girard de Saint-Amant



Biographie, ouvres de Antoine Girard de Saint-Amant


Poésie / Poémes d'Antoine Girard de Saint-Amant





Naissance: Grand-Quevilly le 30 septembre 1594
Décès: Paris le 29 décembre 1661

Marc-Antoine Girard, sieur de Saint-Amant, est un poète libertin, militaire et diplomate français.

Au milieu des facéties de Saint-Amant - c'était par ses vers un amuseur annonçant les poètes du burlesque -, on découvre des plaintes d'amour. Ici, en peu de mots et avec un art consommé, il confie au ruisseau qui court la douleur d'avoir perdu sa bien-aimée.

Né en 1594 à Quevilly, près de Paris, Antoine Girard, sieur de Saint-Amant, est le fils d'un marchand huguenot qui lui donne une bonne culture classique. Il connaît parfaitement bien les littératures antiques mais aussi les littératures modernes et notamment la littérature satirique et comique italienne de Marino qui l'influence de même que Gôngora. Il est amateur d'art, joue du luth. Il a un tel goût pour les voyages qu'il ira jusqu'à Java, en Afrique et en Amérique. Il arrive à Paris en 1618.

Il s'attache au duc de Retz, fréquente l'Hôtel de Rambouillet, se fait connaître des milieux libertins et notamment de Théophile de Viau et de Boisrobert.

Fils d'un officier de marine, issu d'une famille de marchands protestants rouennais (négociants avec des armateurs), Marc-Antoine Girard, qui commanda pendant vingt-deux ans une escadre anglaise, n'apprit pas les langues anciennes mais, par une curiosité naturelle, il forma son intelligence dans la société de quelques hommes instruits et apprit l'espagnol, l'italien et l'anglais, tandis qu'il apprit le langage fleuri dès son enfance avec les galopins de Rouen.

La rondeur sympathique de celui qui se désignait lui-même comme « le bon gros Saint-Amant » a quelque peu brouillé, en la simplifiant outre mesure, l'image d'un poète plus complexe et divers que le simple chantre du bon vin et des plaisirs auquel on le réduit souvent. Que Saint-Amant ait aimé la vie, cela ne fait guère de doute. Ses voyages, qui lui font courir les mers et les routes et l'amènent à parcourir l'Europe et à pousser jusqu'aux rivages d'Afrique et peut-être même d'Amérique; ses séjours à Belle-Isle dans la suite d'Henri de Gondi, dont il partage le goût des arts et des plaisirs, mais où il s'isole aussi pour contempler le grandiose spectacle de la mer; sa fréquentation assidue des cabarets où le vin, le tabac, les fruits, le fromage ont rendez-vous à sa table et l'entraînent avec ses gaillards compagnons de beuverie dans d'innombrables ripailles et débauches : tout atteste de cette propension à mener bon et joyeux train. Mais cette figure du bon vivant qu'il ne manque pas de soigneusement cultiver, elle est sans doute aussi une manière de se préserver, et, en donnant une impression de personnage à ne point trop prendre au sérieux, de se garantir à moindres frais une vraie indépendance de vie et de pensée. Car on aurait tort de réduire Saint-Amant au poète de cabaret.
Ce serait négliger d'abord la vaste culture qui est la sienne, nourrie aux écrivains antiques mais aussi aux modernes, et notamment aux Italiens, et à Marino tout spécialement, dont il est le véritable introducteur en France. Ce serait négliger aussi ce sens très vif de l'univers sensible, qui, grâce à un don de la chose vue et du trait précis et pittoresque, en fait un des rares poètes descriptifs de son temps. Il y a, d'ailleurs, chez Saint-Amant, un art proprement pictural, dans la composition, le dessin, l'emploi des couleurs, qui, à travers les sujets qu'il traite - la nature, les paysages marins, les intérieurs, les victuailles -, fait écho aux natures mortes, aux bambo-chades, aux clairs-obscurs que peignent, dans les mêmes années, les peintres flamands ou les caravagesques. À quoi s'ajoute un goût des mots et un sens musical de leurs sonorités, qui, tout en dénotant le musicien - Saint-Amant jouait du luth et n'y était point malhabile -, le poussent dans des recherches d'expression, des fantaisies verbales, voire dans les discordances triviales et calculées de ce qui deviendra, avec Scarron, le style burlesque, mais l'engagent aussi dans les voies plus nobles du style épique, comme en témoigne son Moïse sauvé. Enfin, cet amoureux des plaisirs et des mots est aussi un rêveur, dont l'imaginaire est riche de visions fantastiques, qu'il cultive dans la solitude et la nuit, et cette voie ouverte à la « folle du logis » donne à son ouvre une dimension parfois proprement surréaliste. Par la prolixité, le brillant, le saugrenu, l'invention sans cesse renouvelée et le champ libre laissé à la fantaisie, la poésie de Saint-Amant, parfaitement maîtrisée comme le voulait la réforme malherbienne, est aussi et surtout une poésie qui affirme et illustre la liberté de l'art.


Après des études médiocres, son père Antoine Girard le charge de s'occuper d'une verrerie à Rouen et aimerait qu'il lui succède. Saint-Amant n'étant pas intéressé, son père consent qu'il fasse un voyage initiatique à 18 ans sur un navire. De retour à 20 ans, son père accepte qu'il se rende à Paris pour faire une carrière littéraire : il y vit nourri et logé chez différents protecteurs (le Comte d'Harcourt, le duc de Retz).

Grand voyageur, il visita plusieurs pays d'Europe, l'Amérique du Nord, le Sénégal, les Indes, parlait plusieurs langues vivantes, s'intéressait à la musique, à la peinture, aux sciences, fréquentant aussi bien les jansénistes que les libertins, le salon de l'hôtel de Rambouillet, où il s'efforçait, sous le nom de Sapurnius, de mériter ses entrées par d'ingénieuses délicatesses, que de l'hôtel de Liancourt.

Ouvres

Ouvres, Paris, Didier, 1967-1971.

Étude :
Jean Lagny, Le Poète Saint-Amant (1594-1661). Essai sur sa vie
et ses ouvres, Paris, Nizet, 1964.


 

Antoine Girard de Saint-Amant
(1594 - 1661)
 
  Antoine Girard de Saint-Amant - Portrait  
 
Portrait de Antoine Girard de Saint-Amant

Biographie

-1594 → Naissance: Grand-Quevilly le 30 septembre