Naissance: 1533 Normandie
Décès: 1605
Sour Anne des Marquets est une poétesse française.
Née en Normandie, elle est entrée au couvent de Saint-Louis de Poissy. Elle est restée en relation avec les poètes de la Pléiade. Devenue aveugle, elle a dicté ses 480 Sonets (sic) spirituels, publiés après sa mort par sour Marie de Fortia. Elle a aussi traduit des vers latins ; dont Les divines poésies de Marc Antoine Flaminius.
Anne de Marquets a été étudiée par Sour Mary Hilarine Seiler. Centre de Documentation des Religieuses de la Divine Providence, qui a publié le résultat de ses recherches à Melbourne dans le Kentucky. C'était une thèse de la Catholic University of America Washington, soutenue en 1931.
Forte de l'admiration de Dorat, de Ronsard, de Scévole de Sainte-Marthe et du théologien d'Espense, la bonne soeur prépara tranquillement un nouveau coup d'éclat: une traduction des vers latins de Flaminius auxquels elle joignit des poèmes personnels qui la classent parmi les poètes de la Contre-Réforme.
« Sur les bords verdoyants de la Bresle, à peu de distance de la côte maritime, est située la ville d'Eu, environnée des prairies qui lui ont peut-être valu son nom. L'ancienne appellation d'Au, Au>, Awe, Ou (en anglais), et finalement Eu signifie, en langue germanique il prairie . »
Anne naquit à Marques, près d'Eu, vers 1533.
Ayant à peine 10 ans elle passa pour enfant extraordinaire.
Elle était d'un naturel bénin « et sçavante ».
Vers 1548, elle entra chez les dominicains de Poissy. Elle y mena une vie austère. Dorât et Ronsard firent sa connaissance en 1561 à l'occasion du Colloque de Poissy, rencontre entre théologiens protestants et catholiques qui précéda de peu le début des guerres de religion. C'est Ronsard qui préfaça son premier recueil de sonnets.
Vers la fin de sa vie elle devint aveugle, comme l'écrit
Gilles Durant de la Bergerie dans ses Ouvres Poétiques de 1594 : « Sur le trespas d'Anne de Marquets qui perdit la veue avant sa mort : Le jour lui refusa sa clairté coustumiere/ Ingrat ne daigna plus s'espandre sur ses yeux. »
Ses ceuvres furent publiées par une religieuse amie, Marie de Fortia, en 1605.
Oeuvres
- 1562 : Sonets, prieres et devises en forme de pasquins, pour l'assemblée de Messieurs les Prelats et Docteurs, tenue à Poissy, M.D.LXI, Paris,
G. Morel -- Éd. André Gendre, in «Naissance des échanges polémiques à la veille des guerres civiles: Anne de Marquets et son adversaire protestant», Bibl. d'Humanisme et Renaissance, 62, 2000, p.317-357.
- 1563 : «Aenigme», in Claude d'Espence, Urbanarum meditationum in hoc sacro et civili bello elegiae duae. Eucharistia. Parasceve. Aenigma, Paris, F. Morel; la traduction du poème «Parasceve» lui a aussi été attribuée.
- 1566 : paraphrases en français des collectes et traduction du poème «Violae martiae descriptio», in Claude d'Espence, Collectarum ecclesiasticarum liber unus, Paris, veufve G. Morel.
- 1568 : Les Divines Poesies de Marc Antoine Flaminius etc., Paris, N. Chesneau.
- 1568-1588 : Sonets spirituels [...] sur les dimanches et principales solennitez de l'année, Paris, C. Morel, 1605 -- Éd. Gary Ferguson, Genève, Droz, 1997.
