wikipoemes
paul-verlaine

Paul Verlaine

alain-bosquet

Alain Bosquet

jules-laforgue

Jules Laforgue

jacques-prevert

Jacques Prévert

pierre-reverdy

Pierre Reverdy

max-jacob

Max Jacob

clement-marot

Clément Marot

aime-cesaire

Aimé Césaire

henri-michaux

Henri Michaux

victor-hugo

Victor Hugo

robert-desnos

Robert Desnos

blaise-cendrars

Blaise Cendrars

rene-char

René Char

charles-baudelaire

Charles Baudelaire

georges-mogin

Georges Mogin

andree-chedid

Andrée Chedid

guillaume-apollinaire

Guillaume Apollinaire

Louis Aragon

arthur-rimbaud

Arthur Rimbaud

francis-jammes

Francis Jammes


Devenir membre
 
 
auteurs essais
 

Alain Jouffroy



Le salut est partout - Poéme


Poéme / Poémes d'Alain Jouffroy





Il me dit soudain : La vie est la forme approximative de la vraie vie. Je levai les yeux vers lui. Il se pencha légèrement vers moi et ajouta : Mais oui : la vie n'est pas séparée de la vraie vie.



Celui qui, les bras croisés de l'autre côté de la porte, nous écoutait, fit comme s'il n'avait rien entendu.



Nous nous trouvions sur le seuil d'une grande maison abandonnée du Sud. Je les avais rejoints parce que, dans mon rêve, ils m'avaient invité - là. Mais en regardant plus attentivement celui qui ne disait rien, je reconnus la frontière du siècle, au-delà de tous les mots.



Le salut est partout, continua-t-il, mais il n'offre aucune garantie de survie.



C'est à ce moment que l'autre se détacha du mur auquel il s'adossait. Nous le vîmes marcher dans les herbes, se baisser brusquement, ramasser un bout de bois, puis, d'un pas plus rapide franchir la barrière, la refermer derrière lui et disparaître de l'autre côté des arbres.



Il va allumer un feu, disje.

Il y jettera son bout de bois, répondit-il.

Comme nous regardions la barrière blanche, un grand silence prolongea la disparition de celui qui s'était tu. A la fin, pour l'interrompre, je trouvai cette phrase : Les

éclipses servent à mieux percevoir te soleil

baissa les yeux et murmura : Tout se passe parfois comme si l'on souriait sans raison au vide.

Mal refermée sans doute, la barrière se rouvrit alors toute seule et, quand elle fut complètement ouverte, une énorme bouffée de chaleur nous inonda, dans le chant des cigales.

L'éternité venait d'entrer dans le jardin.






Contact - Membres - Conditions d'utilisation

© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.



Alain Jouffroy
(1928 - ?)
 
  Alain Jouffroy - Portrait  
 
Portrait de Alain Jouffroy


Bibliographie


mobile-img